La Coupe Continental World Financial Group sur son départ

Alors, que le spectacle commence aujourd’hui au Servus Credit Union Place; voilà une bonne raison de célébrer, mais à un certain moment on avait des doutes. Quelque temps après le triomphe du camp Monde à Camrose en décembre 2008, la version curling de la Ryder Cup était dans un état comateux et prête pour un enterrement en profondeur. La Coupe Continental n’avait aucun commanditaire en vue et toutes les personnes dans les bureaux administratifs de la Fédération mondiale de curling et de l’Association canadienne de curling ont admis que présenter cet événement sans une aide financière demeurait trop dispendieux.

Kevin Martin et John Morris

Alors, voilà que se pointe le World Financial Group pour aider à ouvrir le sépulcre et donner vie par la résurrection d’un événement qui avait joui d’une très grande popularité parmi les joueurs de curling élites et ses très nombreux adeptes. Puis, la Coupe Continental VII — la Coupe Continental World Financial Group présentée par Monsanto, si vous devez savoir — et pour la troisième fois de son histoire, un match décisif. Ceux-ci reviennent toujours, car ni le camp Monde ni le camp Amérique du Nord n’ont réussi à remporter une suite de victoires. Le camp Monde a eu la dernière chance de gagner de nouveau. Il a remporté les événements deux, quatre et six tandis que le camp d’ici a eu du succès au premier, aux troisième et cinquième. “Je ne crois pas que gagner ici est la plus importante chose de cette compétition,” a dit le capitaine du camp Monde, Pal Trulsen, le Norvégien d’Oslo, mercredi. “La chose la plus importante est de bien jouer et d’essayer de se rendre au dernier lancer du dernier match de skins qui va décider de l’issue. Toutes nos décisions sont prises dans l’espoir que cela arrivera. “La meilleure chose pour nous est d’avoir un bon week-end et que tout le monde retourne à la maison avec le sourire. Puis, nous reviendrons l’an prochain et remporter la victoire si cela n’a pas été le cas cette année.” Trulsen et l’entraîneur Peja Lindholm ont dirigé le camp gagnant la dernière fois et ils sont de retour aux mêmes postes “J’ai avancé que le camp Monde était le meilleur à jamais en 2008?” Trulsen répétant la question. “C’est ce que le capitaine de l’équipe dit toujours. En fait, je pense que notre groupe de joueurs est aussi fort que celui nous avions à Camrose. Mais, je dirais le camp Amérique du Nord est aussi fort que j’ai vu également. Vous avez Martin et Koe. C’est à peu près la même chose que d’avoir Martin et Ferbey ensemble à Regina. “Peut-être que nous vivrons un formidable week-end,” a-t-il ajouté avec un sourire. “Ou peut-être pas.” Le capitaine recru du camp Amérique du Nord, Neil  Harrison de Newmarket, Ont., attire l’attention sur l’aspect récréatif de l’événement. “Vous passez votre temps au curling à crier contre quelqu’un et tout d’un coup vous vous retrouvez ensemble,” a-t-il dit. “J’ai été surpris et honoré d’être choisi. Ce n’était pas difficile à accepter. Je suis encore un mordu du curling. Comment refuser de venir et d’être témoin de ce genre de jeu? Je n’ai pas été très impliqué dernièrement. On fait notre temps; j’ai passé un bon nombre d’années sur la glace et j’aime encore cela. Mais, j’aime bien un peu de coaching (avec Patti Lank de l’équipe américaine). Le compagnon de Harrison est l’entraîneur Rick Lang de Thunder Bay qui avait la même responsabilité à la Coupe Continental II et il a perdu. “Il est le cerveau et je ne suis pas une beauté; je ne suis pas sûr comment ça ira,” a dit Harrison. “Mais, ce sera fait conjointement. Rick a travaillé fort sur cela. “Ce sera plus divertissant qu’autre chose. C’est comme se retrouver là parce que tu penses avoir quelque influence comme capitaine. Mais, on ne peut pas faire de graves erreurs avec le talent qui se trouve devant toi. Cela rend ton rôle beaucoup plus allégé.” Le camp talentueux Amérique du Nord comprend les équipes dirigées par Kevin Martin et Kevin Koe d’Edmonton (champion olympique et champion du monde respectivement), Cheryl Bernard et Jennifer Jones (finaliste olympique et championne canadienne), Pete Fenson et Erika Brown (champions américains). Le camp Monde, l’opposition, sera formé d’équipes dirigées par Thomas Ulsrud (Norvège), Niklas Edin (Suède) et David Murdoch (Écosse qui dirige une formation étoile), Andrea Schoepp de l’Allemagne (championne du monde), Bingyu Wang (Chine) et Mirjam Ott (Suisse). “Ce qui est drôle dans cet événement, c’est que nos coéquipières sont nos adversaires habituellement,” a dit Schoepp. “C’est une bonne chose, c’est intéressant, vous devez relaxer et faire de votre mieux. Vous n’avez qu’à vous réjouir d’être là. Et je crois que le plus plaisant sera si cet événement se rend jusqu’au dernier match. C’est ce que j’aime. C’est monotone si c’est l’affaire d’un seul côté, gagne ou perd.” L’idée de la Coupe Continental est née en 1995 durant les discussions sur la formation de la Saison des Champions. La Fédération mondiale de curling avait déjà entendu la suggestion de la part des membres du comité olympique international que des épreuves additionnelles dans notre sport seraient reçues favorablement. Alors, les décideurs commencèrent à étudier différentes formules. Bientôt, un concept est né. Au départ, on avait planifié que ça aurait lieu aux Essais olympiques canadiens durant les trois saisons précédant les Olympiques et aurait lieu là, mais présenté en dehors du Canada — aux États-Unis ou en Europe. “Beaucoup de suggestions ont été offertes,” se remémore le directeur des événements de l’ACC, Warren Hansen de Vancouver, “tenant compte du désir et du besoin d’introduire différents aspects du curling. Même, le golf varie certains aspects du jeu et offre autre chose que le jeu par coups. Et, du point de vue des Olympiques, on nous a demandé d’élaborer différentes façons de participer.” De là, vient la formule actuelle rassemblant 12 équipes élites de curling dans une compétition unique en son genre avec des simples, des doubles mixtes, des matchs d’équipe et des skins (jeu où l’on met l’accent sur le résultat de chaque manche au lieu du résultat final du match). Cette formule a été introduite au Canada en 1986 comme un bon événement de télévision. À l’image de la Ryder Cup du golf,  400 points sont en jeu pour les quatre épreuves jouées par les deux camps. Le premier qui amassera 201 points sera le vainqueur qui remportera 52,000 $(Cdn) de la bourse globale de 91,000 $ (Cdn). Il est vrai que le montant en jeu a diminué de 50% alors qu’il était originalement de 200,000 $(Cdn), mais cela reflète la situation actuelle et le fait qu’au début il y avait des commanditaires.