Les essais Roar of the Rings poussent les équipes à leurs limites

Vous me pardonnerez si je vous confie quelque chose que vous savez déjà. Si vous vous joignez à nous sur ce site Web, c’est donc que vous êtes sans doute bien au fait de la force du curling au Canada mais porter attention pour un instant.
Jeff Stoughton est juste une d'une abondance de sauts talentueux qui participeront au Tim Hortons Roar of the Rings. (Photo, ACC / Michael Burns)

Jeff Stoughton est juste une d’une abondance de sauts talentueux qui participeront au Tim Hortons Roar of the Rings. (Photo, ACC / Michael Burns)

Les huit équipes masculines qui s’affronteront lors des essais 2013 Tim Hortons Roar of the Rings ont leur noms inscrits sur les trophées suivants: •       18 titres au Brier Tim Hortons •       12 titres au Championnat mondial de curling masculin •       46 titres lors de tournois du Grand Slam •       2 médailles d’or aux Olympiques Les équipes en présence aux essais Roar of the Rings sont tellement bonnes que les champions en titre du Brier Tim Hortons ont dû se qualifier pour Winnipeg via les pré-essais Road to the Roar de Capital One. La profondeur du curling au Canada est véritablement incroyable. Le seul fait de se qualifier pour les essais Roar of the Rings est un exploit en soi. Les équipes se sont qualifiées pour Winnipeg en gagnant la Canada Cup ou en étant les meneurs au système de classement CTRS pendant une période de un ou deux ans. Les deux places qui ont été attribuées aux équipes de Mike McEwen et de John Epping ont été respectivement basées sur des totaux de 435.985 et 296.070 points CTRS accumulés sur deux ans. Le CTRS (ou système de classement des équipes canadiennes) est basé sur les huit meilleurs résultats de chaque équipe tout au long d’une saison. Pour mettre ces chiffres en perspective, ces deux scores étaient en moyenne de 27,2 et 18,5 points par événement pour deux ans. Seulement pour se qualifier pour les essais, cela signifie qu’en moyenne chaque équipe doit lors de huit événements par saison atteindre un quart de finale ou une demi-finale lors de tournois relevés permettant d’accumuler des points. À mon avis, cela démontre comment les équipes qui s’affronteront à Winnipeg excellent avec régularité. De nos jours c’est tout un défi de suivre le peloton pour toute équipe de curling au Canada. En tant qu’équipe prometteuse, et voir ce que des équipes comme celles des Martin et Ferbey accomplissaient dans notre propre arrière-cour en Alberta, sans oublier les équipes comme celles de Stoughton et de Howard ailleurs au Canada, nous savions que la barre était haute. C’était un contexte où il fallait travailler très fort ou se faire complètement déclasser (et parfois, même en y mettant tous les efforts, nous nous faisions déclasser quand même !). C’est un choix que certaines équipes ont fait dans ce pays et les résultats sont là pour le prouver.
Nolan Thiessen, à gauche, et ses coéquipiers Kevin Koe, Carter Rycroft et Pat Simmons savent qu'ils ont une tâche difficile devant eux au Tim Horton Roar of the Rings. (Photo, ACC / Michael Burns)

Nolan Thiessen, à gauche, et ses coéquipiers Kevin Koe, Carter Rycroft et Pat Simmons savent qu’ils ont une tâche difficile devant eux au Tim Horton Roar of the Rings. (Photo, ACC / Michael Burns)

Tout ceci mène aux essais Roar of the Rings à Winnipeg en décembre, où toutes ces grandes équipes seront rassemblées pour déterminer qui ira à Sochi. C’est pourquoi le Roar of the Rings est une aventure si difficile pour les meilleures équipes  — et «il n’y en aura pas de faciles». Les équipes ne pourront pas baisser la garde durant une seule partie, et si elles le font, leur rêve de représenter le Canada en février pourrait se terminer en quelques instants. J’ai demandé à quelques équipes internationales qui sont déjà qualifiées pour les Olympiques ce qu’elles pensaient de nos essais olympiques. Les Suédois, qui sont champions du monde en titre, ont résumé le tout de la façon suivante: “Gagner une partie lors de vos essais olympiques est comme gagner un quart de finale ou une demi-finale lors d’un tournoi du Grand Slam. Le simple fait d’atteindre les éliminatoires aux essais Roar of the Rings est comme gagner cinq ou six parties éliminatoires d’affilée dans le Grand Slam!” Comme je l’ai mentionné plus tôt dans cette série de blogues, j’ai assisté à une activité de la Série de l’excellence olympique en mai à Vancouver, où plusieurs candidats canadiens aux Olympiques de Sochi étaient réunis pour un weekend de présentations. En conversant avec plusieurs des compétiteurs venant d’autres sports, on me demandait souvent la question suivante: “Combien d’équipes canadiennes de curling se rendront là-bas?”. Tous étaient surpris lorsque je leur répondais “une équipe masculine et une équipe féminine.” Leurs sports pouvaient compter sur au moins deux représentants. Le fait qu’un sport comme le curling, avec un noyau si solide d’équipes, ne puisse déléguer qu’une seule équipe leur semblait bizarre et injuste. Même si le Canada pouvait envoyer deux équipe aux Olympiques, les essais Roar of the Rings continueraient d’être l’événement le plus difficile de l’année à remporter pour quiconque réussit à franchir le parcours rempli d’embûches qui mène aux qualifications. Le seul fait de ne pouvoir envoyer qu’une seule équipe rend les enjeux d’autant plus élevés et rendra la compétition encore plus relevée. Tout le monde connaît les enjeux – une seule équipe sera l’heureuse élue et les autres concurrents retourneront à la maison avec leur petit bonheur et regarderont nos représentants olympiques à la télévision en février, comme le reste du Canada. Ce sera tout ou rien avec les meilleurs au monde dans un même amphithéâtre … Je suis fébrile.