Pour Head First, la sécurité est une priorité sur la surface de curling

En 2011, une joueuse de loisir au Calgary Winter Club est tombée durant son match de ligue quotidien, et elle s’est cogné la tête sur la glace. Sa vie a changé à tout jamais. (Vous pouvez lire le reportage par Kim Perkins ici : House Call: Curl smarter – consider a helmet.)  
(Photo J. Mills)

Terry Milligan: l’acte de porter un casque pour jouer au curling est pareil à «attacher une ceinture de sécurité quand on est dans la voiture.» (Photo J. Mills)

Soyons réalistes : la surface de curling est glissante; la possibilité de chute est réelle, et la protection contre les traumatismes crâniens est un élément à prendre en compte, quelle que soit l’activité sportive que l’on pratique. «Je me demandais quelle était la chose la plus dangereuse que je fais,» explique Peter Milligan, un joueur au Mississaugua Golf and Country Club. «Et j’en suis venu à la conclusion que c’était probablement pratiquer le curling sans porter de casque. Vous passez un bon bout de temps sur une surface de glace, et vous portez une chaussure de Teflon.» «Nous portons des casques pour pratiquer le cyclisme,» enchaîne son épouse Terry, affirmant que l’acte de porter un casque pour jouer au curling est pareil à «attacher une ceinture de sécurité quand on est dans la voiture.» Simplement dit, les joueurs et joueuses de tous les âges ont besoin de veiller à la sécurité, et ils souhaitent pratiquer leur sport sans se blesser. Il y a certains produits déjà sur le marché, dont Ice Halo, ainsi que les casques de hockey et de cyclisme qui peuvent faire fonction de protection dans un environnement propice à la glissade, mais qu’en est-il d’un produit conçu spécifiquement pour le curling? Et c’est exactement la motivation qui a poussé Doug Flowers, président de Goldline Curling Supplies, à lancer l’initiative Head First, un coussinet de protection fait de mousse dense qui s’insère dans une variété de chapeaux spécialement conçus pour le curling, incluant bonnets, bandeaux et toques. «Les chutes ne sont pas toutes les mêmes au curling, indique Flowers. «C’est la glissade en arrière, où les pieds vont en l’air et vous vous cognez l’arrière du crâne, où se produisent les blessures les plus graves, les commotions cérébrales, et les traumatismes.» Flowers dit que Head First réduit le risque de blessure, fonctionnant pareillement à un casque de cyclisme : le coussinet de mousse dense est positionné de manière à «s’écraser» au moment de l’impact, pour absorber la force de la chute et réduire les effets sur le crâne.
(Photo J. Mills)

Peter Milligan: «Vous passez un bon bout de temps sur une surface de glace, et vous portez une chaussure de Teflon.» (Photo J. Mills)

Pendant quatre ans, Goldline a travaillé de près avec l’entreprise ottavienne Biokinetics, reconnue pour le développement et les essais de casques pour d’autres sports tels que le hockey et le cyclisme. Dans un contrôle de «test de chute» Biokinetics a mesuré l’impact sur le coussinet de protection, pour veiller à ce que cet impact n’excède pas 275 g. «L’idée est née d’une sensibilité de plus en plus accrue du danger des chutes, durant notre propre temps sur la glace et aussi dans nos visites de prospection avec les gérants de club,» remarque Flowers. «Et le besoin absolu de ce produit s’est clairement montré à notre propre événement caritatif Goldline, où un de nos invitées est tombée et s’est cogné la tête, et a dû être transportée dans l’hôpital.» Alors que porter un casque c’est une sorte de seconde nature pour les enfants qui pratiquent le hockey, le cyclisme ou le curling, les adultes – et notamment ceux et celles qui essaient le curling pour la première fois – sont bien plus gênés et hésitants à en porter un sur la glace. Peu importe la sécurité; les apparences ont souvent une incidence sur les décisions. «Je l’ai vu [Goldline Head First] aux Essais the Road to the Roar, et j’ai pensé que ces trucs avaient l’air plus chics que ce que j’avais acheté dans le passé,» dit Terry, une partisane des casques de protection, en raison d’un couple de commotions cérébrales subies dans le passé. «Plutôt que de jouer pendant 20 ans puis avoir à adopter un nouvel équipement, j’ai commencé à porter cette protection dès le moment où j’ai fait mes débuts dans le curling.» «Et en plus c’est douillet et chaud,» ajoute-t-elle. «À un moment ou un autre, je vais tomber,» dit son époux et coéquipier, Peter. «C’est inévitable. La protection est donc de mise.»
(Photo J. Mills)

La joueuse de curling Terry Milligan porte un bandeau de sécurité Head First pour se protéger sur la glace durant le camp «Fantasy» récent avec Équipe Glenn Howard au club de curling de Guelph. (Oui, en arrière-plan, c’est bien Glenn Howard qui fait fonction d’instructeur!) (Photo J. Mills)