Profil de l’entraîneur: John Dunn

John Dunn est l’entraîneur d’une équipe de curling championne, mais cela ne signifie pas qu’il est un expert à ce jeu. En fait, il est un vrai novice. Dunn, professeur à la faculté de l’éducation physique et des loisirs à l’Université de l’Alberta, est l’entraîneur de l’équipe de Kevin Koe, les lauréats du Brier Tim Hortons de 2010 et du Championnat du monde de curling masculin.
John Dunn (Photo Michael Burns)

John Dunn (Photo Michael Burns)

Contrairement à d’autres entraîneurs, Dunn ne se concentre pas sur la stratégie ou la mise au point technique de l’équipe. Koe et toutes les autres meilleures équipes du Canada misent sur la technique du curling. Dunn entraîne en insistant sur l’aspect mental du jeu. « C’est développer davantage ce que j’appelle la croissance de la motivation de l’équipe. S’assurer que nous soyons positifs, veiller à être sur la même longueur d’onde et nous entendre les uns avec les autres », a déclaré Dunn. Dunn a fait son entrée dans le monde du curling au début des années 2000 lorsqu’il travaillait avec Lawnie MacDonald, qui a joué pour Heather Nedohin. Dunn a été présenté au mari de Lawnie, Blake MacDonald qui jouait avec Koe à ce moment-là et est éventuellement devenu l’entraîneur de l’équipe en 2006. « Ce fut probablement une des meilleures décisions que j’ai jamais prises dans ma vie, » a déclaré Dunn. Dunn avait été impliqué avec de nombreux athlètes de haut niveau depuis 1995 en tant que psychologue de la performance. Il a travaillé avec des équipes de hockey au niveau universitaire et professionnel et il passé beaucoup de temps à développer des athlètes pour des compétitions nationales et internationales dans des sports comme (mais sans se limiter à), le hockey sur gazon, le ski alpin et bien sûr le curling. Avec une année olympique en vue, de nouveaux défis psychologiques se pointent et hantent les équipes qui espèrent représenter le Canada aux Jeux olympiques de Sochi 2014. Dunn a préparé l’équipe Koe de manière différente cette année. Alors qu’il garde secret la stratégie de la saison, Dunn a pour objectif que son équipe se présente en leader aux Essais olympiques du Canada Tim Hortons Roar of the Rings à Winnipeg. « Il arrivera cette saison que nous participerons à des événements de Grand Chelem et ce qui occupera notre esprit sera de gagner ce Chelem, » a dit Dunn. « Nous allons faire certaines choses, nous allons travailler sur certains points et c’est d’inculquer la confiance dans les gars de dire: ‘ vous savez quoi ? Tout ce que nous faisons ici est dans le seul but de remporter les Essais, cette année. » Le rêve olympique est un objectif à long terme et quelque chose que l’équipe de Koe s’emploiera à atteindre depuis le départ de MacDonald  et de l’arrivée de Pat Simmons comme nouveau troisième de l’équipe de Koe en 2011. Mais même si le curleur le plus décoré de la Saskatchewan s’est joint à l’équipe de Koe, ils devront apprendre à se connaître. Dunn a dû s’occuper du groupe pour toute leur première saison ensemble et aider chacun à s’adapter son nouveau coéquipier sur la glace. « Je ne crois pas qu’il y ait un autre sport d’équipe où la stabilité au sein de l’équipe a un tel impact sur le rendement, » a dit Dunn. « C’est tellement un petit nombre d’athlètes, pourtant chaque athlète a un impact énorme sur tous les lancers. La stabilité de votre équipe est un des éléments cruciaux pour réussir dans ce sport. » Même s’il n’est jamais amusant de voir partir un coéquipier, MacDonald a décidé de laisser l’équipe au bon moment, car ça donnait trois ans à Koe pour peaufiner leur dynamique à temps pour les essais olympiques. En fait, Dunn ne croit pas que les équipes qui apportent des changements à court terme auront du succès sur la route vers les Jeux olympiques. « J’y mettrais mon argent en jeu : des trois ou quatre dernières équipes toujours en lice aux Essais, je ne crois pas que l’une ou l’autre d’entre elles aura apporté des changements à court terme, » a-t-il dit. Dunn est un des rares entraîneurs avec aucun antécédent de curling. Mais, son expertise psychologique pourrait faire la différence pour le quatuor de Koe lors du déroulement des essais olympiques.
(Photo Michael Burns)

(Photo Michael Burns)