Regard sur le curling junior : Histoires d’une accro du curling

Je m’appelle Cathlia Ward, j’ai dix-neuf ans, je fais des études de leadership à l’Université du Nouveau-Brunswick à Fredericton, et j’adore le curling.
Cathlia Ward in action at the 2013 World Junior Curling Championships in Sochi, Russia (Photo WCF/Richard Gray)

Cathlia Ward (Photo WCF/Richard Gray)

Dire j’adore le curling, c’est le moins qu’on puisse dire : il ne s’agit pas simplement de jouer une fois par semaine ou le regarder à la télé de temps à autre. Non, je suis accro du curling. Je joue troisième dans une équipe junior compétitive (Équipe Daigle); je joue le mardi soir dans une ligue féminine, dans une équipe très dynamique et fun; j’entraîne au programme Little Rocks, je sers le repas aux banquets de mon club, et ainsi de suite. Je suis la plus heureuse quand je me trouve dans un environnement de curling. On me demande souvent pourquoi j’aime tellement le curling, en s’attendant à une réponse telle que «parce que toute ma famille le pratique» ou «parce que j’ai du talent pour le curling», mais en réalité, ce n’est pas le cas, pas du tout. J’ai commencé très jeune à jouer au curling, et je me plaisais tout simplement à accompagner mes parents au club. Alors que je grandissais et je commençais à vraiment comprendre et maîtriser le jeu, souvent j’implorais à mes parents, tôt le samedi matin, qu’on aille à l’enceinte de curling. Or, j’ai passé mon enfance dans Conception Bay South, un petit village en banlieue de St. John’s, Terre-Neuve et Labrador. Pour nous rendre au club de curling, il fallait un trajet de plus de 30 minutes en voiture, et la ligue Little Rock au Centre Remax commençait à 8 heures du matin le samedi. Chaque samedi matin, je sautais du lit et m’apprêtais à jouer, toute heureuse. Je me savais éprise du curling bien avant le moment de réussir mon premier placement. L’une des raisons principales de mon engouement pour ce sport est en fait très simple : les gens. Les joueurs et joueuses de curling des quatre coins du Canada et à travers le monde entier sont parmi les plus terre-à-terre, les plus honnêtes et les plus sympas de ma connaissance. Et ce n’est aucunement surprenant, parce que notre sport encourage et développe toutes ces caractéristiques.
(Photo courtesy C. Ward)

(Photo courtesy C. Ward)

C’est un de mes trucs, faire mes devoirs au club de curling, et ceci pour plusieurs raisons. En premier, il est plus aisé d’aller aux séances d’entraînement entre devoirs si je suis déjà dans l’enceinte! Mais plus important encore, j’ai le bonheur de croiser tous les gens qui viennent jouer ou regarder l’action chaque jour au Capital Winter Club. Les clubs de curling de notre pays ont des membres âgés de cinq à quatre-vingt-quinze ans, et je trouve ça remarquable : on peut commencer à pratiquer un sport avant même de commencer l’école, et on peut dire sans mentir que «c’est quelque chose que je vais faire tout au long de ma vie.» Pendant quatre ans, moi et mon père (et parfois ma mère et ma sœur) avons joué dans une ligue mixte le lundi soir, et je me vantais souvent que je curlais avec mon père chaque semaine. Quel autre sport vos donnerait cette occasion quand vous aviez seulement 13 ou 14 ans? Guère aucun, mais le curling le fait. Si mon penchant pour le curling est né dans la très jeune enfance, je peux dire à 19 ans que je suis tout aussi éprise du sport que je l’étais au moment de le découvrir. Et cet amour pour le sport continue à s’approfondir à chaque fois que je mets les pieds dans une enceinte de curling. Et je suis ravie d’avoir marié mes intérêts pour le curling et pour le journalisme dans ce nouveau poste passionnant : je rédige cette chronique Regard sur le curling junior pour l’Association Canadienne de Curling. Au plaisir de réseauter avec les lecteurs et lectrices et faire des reportages sur le curling junior d’un bout du pays à l’autre. Restez à l’écoute!
(Photo courtesy C. Ward)

(Photo courtesy C. Ward)