Dans la maison : on fête 175 ans de curling à Guelph

La vitre était peut-être un peu embuée, bloquant la vue aux spectateurs, et oui, le temps humide et pluvieux avait fait des bosses dans la glace, mais cela ne faisait aucune différence aux centaines de joueurs et joueuses, spectateurs et spectatrices qui se sont rassemblés au Club de Curling de Guelph, samedi le 21 septembre, pour marquer le début de la 175e saison de curling. Et comment a-t-on marqué cet anniversaire? On a passé l’après-midi et une partie du soir à jouer 175 manches de curling.
(Photo Jean Mills)

Huit surfaces de glace étaient actives tout au long de l’après-midi, alors que les joueurs complétaient les 175 manches (Photo Jean Mills)

Le curling fait partie de la vie d’hiver dans cette région de l’Ontario depuis les années 1830. Les premiers immigrants écossais à Guelph jouaient sur la glace des rivières et des étangs, organisant des matchs avec les villes voisines, dont Fergus, qui a fêté son 175e anniversaire en 2009, et Elora, qui célèbrera ses 175 ans en 2014. Le 21 septembre, les huit surfaces de glace et le local de réception grouillaient de joueurs et joueuses venus marquer cette saison d’anniversaire. Les équipes et les joueurs et joueuses individuels ont commencé à répondre à l’invitation au mois d’août quand l’organisateur Gerry Sundwell a fait l’appel aux participants. À midi, les premières équipes sont entrées sur la glace, escortées par un cornemuseur, pour lancer le jeu. Les curleurs sur chaque piste ont joué quatre manches, puis sont rentrés au local de réception, pour passer la relève aux 64 prochains participants. Puisqu’on voulait compléter 175 manches, plutôt que de monter une compétition, le tableau des résultats est resté éteint et les curleurs ont joué seulement pour s’amuser. Membres du club, amis et membres de la famille, enfants, des gens qui n’avaient jamais tenté le curling – tout le monde a eu son tour.
(Photo Jean Mills)

Laurie Hutt, Patty Warner, Cheryl McLeod et Nancy Culham vêtues de leurs chandails pimpants «retro», tricotés à la main, en attendant leur tour sur la glace(Photo Jean Mills)

Certains ont fait des préparations spéciales en vue de cet événement, incluant un quatuor de la ligue des femmes d’affaires de mercredi soir : Patty Warner, Nancy Culham, Cheryl McLeod et Laurie Hutt, qui avaient passé l’été à tricoter et qui sont arrivées vêtues des mêmes chandails de curling «retro». Pour d’autres, il s’agissait de la première fois à mettre pieds sur glace. «Ma sœur m’a dit qu’il fallait venir aider à curler 175 manches,» a indiqué Brenda Gibson, qui n’est pas curleuse, mais qui a tout de même participé à la deuxième manche de l’après-midi. «J’ai trébuché sur la glace, mais j’ai réussi à placer ma pierre dans le cercle extérieur.» Jaimee Gardneur, capitaine de l’équipe de curling de l’Université de Guelph, a amené une bande d’amis universitaires – débutants pour la plupart – pour s’essayer au sport et faire leur part dans les célébrations d’anniversaire du club. Les autres matchs ont inclus des équipes compétitives du circuit compétitif de l’Ontario, des équipes de curling à bâton, des équipes de la ligue sociale de vendredi soir, des enfants des programmes Little Rock et junior, et une équipe de curling de l’école secondaire locale. Bref, tout un chacun était invité à monter sur la glace et contribuer au total de 175 manches, quel que soit le niveau de compétence ou d’expérience. Le comité organisateur du 175e anniversaire a planifié plusieurs événements spéciaux pour la saison à venir, incluant une réception inaugurale, fin septembre, et une photo de groupe, sur la glace. Mais samedi passé, ces 175 manches réussies ont donné un beau coup d’envoi. Quand les dernières équipes sont entrées sur la glace, la dernière manche a été annoncée d’une manière grandiose, accompagnée d’applaudissements bruyants et une pluie de ballons – et les célébrations ont continué dans la nuit. «Notre célébration des 175 ans est partie du bon pied,» affirme Sundwall.
(Photo Jean Mills)

Jaimee Gardner, deuxième de gauche, et ses camarades-curleurs de l’Université de Guelph (Photo Jean Mills)