Équipe Canada Sotchi 2014 Blog: Elaine Dagg-Jackson

Par Elaine Dagg-Jackson (entraîneure nationale de l’équipe canadienne féminine) — Je savais que notre équipe féminine était en lice pour une médaille à Sotchi, mais elles ont dépassé mes attentes.
Non, ils ne sont pas de danse! Jennifer Jones d'Équipe Canada, à gauche, et Kaitlyn Lawes trébuchent comme ils échangent des balais lors de la victoire de dimanche sur les Etats-Unis (Photo, ACC / Michael Burns)

Non, ils ne sont pas de danse! Jennifer Jones d’Équipe Canada, à gauche, et Kaitlyn Lawes trébuchent comme ils échangent des balais lors de la victoire de dimanche sur les Etats-Unis (Photo, ACC / Michael Burns)

Je les ai accompagnées à quatre championnats du monde et je n’ai aucun doute quant à leur préparation. Mais cette fois-ci elles sont arrivées encore mieux préparées qu’attendu, et je crois qu’il y a plusieurs raisons pour cela. C’est le troisième quadriennal où elles ont essayé de se qualifier aux Jeux olympiques, donc elles avaient une très bonne idée des choses qu’elles ne voulaient pas faire. Elles ont passé huit années à peaufiner leur jeu, à trouver les éléments qui leur permettent de jouer à leur plein potentiel — Il faut reconnaître l’excellent travail de leur entraîneure Janet Arnott, qui a encouragé le développement de ces caractéristiques et habiletés. Les joueuses identifient ces éléments, et elle veille à les déployer au moment opportun. L’équipe emploie un processus de préparation systématique, et elles utilisent toujours la même formule. Cela a été une belle aventure et une belle découverte de leur potentiel, et de mon point de vue, quelque chose de vraiment satisfaisant à témoigner. Le match d’aujourd’hui contre les Américaines a été abordé comme préparation à la demi-finale de mercredi. Ce n’était pas un match important du point de vue du pointage, donc mieux vaut veiller à la performance, même si ce n’était pas nécessaire — c’est un entraînement de performance sur demande. Dans ce match, toutes les membres n’ont pas apporté leur meilleur jeu de la semaine, mais Kaitlyn Lawes a probablement eu son meilleur match. On veut apprendre à chaque étape de l’expérience, et je crois qu’elles ont réussi merveilleusement bien à ce titre. J’ai eu le grand honneur de participer à cinq Jeux Olympiques d’hiver — j’étais à Albertville en 1992, quand le curling était un sport de démonstration, puis à Nagano en 1998, Torino en 2006, Vancouver en 2010 et cette année à Sotchi. Sur la piste, c’est exactement pareil aux événements précédents, à part le fait que la qualité des compétitrices va de mieux en mieux à chaque fois. Mais en dehors de l’aréna, chacun de ces Jeux a son propre caractère.
 Équipe Canada l'entraîneur national des femmes Elaine Dagg-Jackson, à gauche, et autre Kirsten Wall.


Équipe Canada l’entraîneur national des femmes Elaine Dagg-Jackson, à gauche, et autre Kirsten Wall.

Chacun est différent, mais ces Jeux-ci sont à mon avis les meilleurs sur le plan de l’atmosphère agréable qui entoure le curling, pour les athlètes, les entraîneurs et les partisans. L’événement semble très intime, toutes les installations sont rapprochées; aux autres Jeux, ce n’était pas le cas. Ici, nous sommes au cœur de l’action, et on ne veut aucunement y échapper, au contraire, on veut la savourer. De temps à autre, on se réveille dans sa résidence, on regarde par la fenêtre et on voit la flamme olympique et les différentes couleurs du village, et c’est quelque chose de vraiment merveilleux. C’est vraiment un grand privilège d’avoir participé à cinq Jeux Olympiques. Même assister à un de ces événements est énorme, donc je suis vraiment reconnaissante. Reste à voir si j’assiste à un sixième événement, mais je suis certaine que je vais continuer à préparer les athlètes aux futurs Jeux Olympiques, sans aucun doute. (Ce blogue fait partie d’une série de bulletins des athlètes des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi)