Équipe Morris garde un état d’esprit positif

La nouvelle Équipe Morris a complété sa première fin de semaine de compétition, et nous sommes d’un optimisme prudent quant à notre début. Un dossier de 2-2 au tournoi à la ronde et une défaite en bris d’égalité, ce n’est pas un résultat idéal, mais étant donné que nous abordions notre premier Grand Chelem sans aucune expérience de compétition ensemble alors que les autres équipes avaient joué 20 ou 30 matchs, nous étions très satisfaits de nos résultats de cette fin de semaine. À la différence de la saison passée, quand les équipes s’entrainaient en vue des Pré-essais et les Essais Tim Hortons Roar of the Rings aux mois de novembre et décembre, la plupart des équipes adoptent une démarche beaucoup plus conservatrice pour cette saison, comme l’ont montré les résultats à Selkirk. De ma perspective, sur la glace, je voyais que beaucoup d’équipes ne jouent pas encore à un niveau constant et élevé, mais ça ne signifie pas pour autant qu’elles sont loin d’y arriver. Et la raison de cette qualité variable est assez aisée à identifier — c’est le changement de composition des équipes. Celles qui ont gardé une composition inchangée sont mieux placées pour être compétitives, parce qu’elles ont surmonté ensemble des situations de stress et elles savent comment se débrouiller, ce qu’il faut faire pour s’en tirer. Toutes les équipes dans tous les sports sont comme ça : la constance en composition y est pour beaucoup; ça peut faire la différence entre victoire et défaite. Pensez à la quantité de matchs que Brent Laing et Craig Savill ont joués aux côtés de Glenn Howard au cours des 10 dernières années — probablement autour de 1 000. J’en ai joué environ 700 avec Kevin Koe durant les huit dernières années. Ben Hebert et Marc Kennedy en comptent environ 800 avec Kevin Martin. Toutes ces incarnations antérieures ont vécu beaucoup de batailles ensemble, donc quand la pression se faisait sentir, nous avions tous une idée de comment nous comporter et aussi comment réagir à nos coéquipiers. Ces équipes nouvellement reconfigurées sont dans leurs premiers 30 ou 50 matchs ensemble, et elles se doivent de considérer le début de la saison comme une espèce de courbe d’apprentissage. Équipe Morris n’en est aucunement différente en ce sens que nous devons apprendre comment concourir et comment tirer le maximum de nous-mêmes et de nos coéquipiers quand ça compte. Ce n’est non sans erreurs ou difficultés, et au début on voit des coups ratés qu’on ne devrait pas rater, mais ce seront les équipes qui savent s’adapter le plus vite qui connaîtront le plus de succès au commencement de cette saison. Équipe Morris a tenu un camp d’entrainement intensif à Calgary avant le Grand Chelem, et cela nous a permis de fermer un peu l’écart entre nous et les équipes qui sont en mode de compétition depuis des mois déjà. Nous avons complété trois séances d’entrainement par jour, ainsi que des rencontres avec les médias, et cela nous a amenés à passer des journées entières ensemble, non seulement pour travailler la finesse aux coups, mais aussi la communication et la dynamique d’équipe. Je dirais que sans ces trois jours intensifs, nous aurions été chanceux d’en sortir avec une seule victoire à Selkirk la semaine dernière. Il y a eu pas mal de leçons tirées de notre premier événement. Notre équipe a su surmonter les hauts et les bas dans chaque match, et tous nos matchs ont été compétitifs. Comme toutes les autres équipes à part les vainqueurs au Masters, il y a des coups que nous avons regrettés. La qualité de la compétition est tellement bonne, et la partie tournoi à la ronde est tellement courte dans les Grands Chelems, que la marge d’erreur entre la qualification et l’élimination m’est souvent qu’un ou deux coups. Il y avait des possibilités à chacune de nos trois défaites où, si nous avions su en profiter, nous aurions gagné le match, et facilement. En fin de compte, je vois cela comme quelque chose de très positif. Nous aurions pu aborder le tournoi avec zéro matchs ensemble, vivre ensemble une série de mauvais bouts, et nous décourager complètement. Mais nous avons surmonté les erreurs, les coups ratés, nous avons lutté ensemble, et nous avons livré la bataille à chaque adversaire. Évidemment, nous ne sommes pas satisfaits de notre résultat, mais à l’heure actuelle le verre est à moitié plein et non pas à moitié vide. Le programme pour les semaines à venir inclut l’entrainement et le conditionnement physique pour nous préparer au prochain Chelem, ainsi que la Coupe Canada de curling Home Hardware à Camrose, Alta. Il y a des tas d’études ces jours-ci qui indiquent que les déplacements fréquents et l’épuisement, non seulement physique mais mental aussi, occasionnent souvent des résultats décevants et inattendus chez les athlètes. Donc, à l’instar de la plupart des équipes, nous essayons de contrer certains de ces effets de l’épuisement en conditionnant le corps pour supporter le stress, en essayant de manger sain (pour ce faire, cependant, il faut me décrocher des bonbons d’Halloween de mes enfants!) et en nous entrainant en vue de notre prochain grand événement. De mon point de vue, cette saison sera une de développement graduel. Il y a toutes sortes d’événements majeurs sur notre calendrier de compétition, et notre travail ne fait que commencer. Si nous faisons des progrès chaque jour, les résultats viendront. (Nolan Thiessen est un double champion canadien qui occupe le poste de premier dans l’équipe de John Morris, surnommée Équipe Canada, qui concourra à la Coupe Canada de curling 2014 Home Hardware , présentée par Meridian Manufacturing, du 3 au 7 décembre à Camrose, Alta.; en Coupe Continentale 2015 World Financial Group, présentée par SecurTek, du 8 au 11 janvier à Calgary; et au Brier Tim Hortons 2015, présenté par SecurTek, du 28 février au 8 mars à Calgary).