Le curling fleurit chez les jeunes au CC Elmwood

À en juger par le succès des programmes Little Rock, Bantam et Junior au Club de Curling Elmwood, l’avenir s’annonce très prometteur pour ce sport à Winnipeg. Déjà au mois de septembre, quatre semaines avant le coup d’envoi de la saison 2014-2015, le programme Little Rocks affichait complet à Elmwood. Au début de la saison, 68 enfants âgés de six ans et plus étaient inscrits à l’un ou l’autre des trois programmes de samedi, visant à développer les habiletés et à s’amuser à jouer au curling.
A young Elmwood CC curler gets some one-on-one instruction on her delivery in the thriving youth program (Photo courtesy B. Quesnel)

Une jeune joueuse d’Elmwood CC écoute des conseils sur sa technique dans le cadre du programme très populaire pour les jeunes (Photo soumise par B. Quesnel)

Bruce Quesnel, le coordonnateur du programme junior, est un membre de longue date du club Elmwood (effectivement, il a été membre pendant si longtemps qu’on lui a offert une adhésion à vie honoraire en 2014) et il affirme qu’il aimerait voir encore plus de jeunes inscrits aux programmes. «La participation est soumise aux contraintes de temps et de la demande pour les pistes samedi, donc il faut trouver les moyens pour surmonter ces obstacles et permettre à davantage de jeunes de se joindre aux programmes,» explique-t-il. Bonne nouvelle : l’âge moyen des enfants qui participent aux programmes juniors baisse, dit Quesnel, et c’est de bon augure pour l’avenir. Les enfants âgés de six à neuf ans commencent par des séances de 45 minutes dans le cadre du programme Little Rocks, encadré par un membre du club, Brett James. Le programme met l’accent sur les b-a ba du sport, sur des pistes de trois-quarts la longueur nominale, avec des appui-pieds temporaires et des cercles fantômes, ainsi que les pierres spéciales, la moitié de la taille des pierres ordinaires. «Notre programme Bantam est pris en main par Alan Ramm, qui est également le président de notre club,» indique Quesnel. «Le programme est plus formel, et le temps consacré à jouer augmente au fur et à mesure que la saison progresse. Le programme Junior est la prochaine étape de développement, avec des ligues et moins d’emphase accordé à l’instruction. Nous montons des cliniques d’évaluation et d’instruction au début de l’année pour les deux ligues. Nous trions les jeunes en fonction de leurs habiletés plutôt que leur âge, et nous avons vu des enfants aussi jeunes que 10 ans au programme junior, et huit ans au programme Bantam.» Et cette approche marche merveilleusement bien. Quesnel remarque que certains des juniors du club Elmwood ont continué aux compétitions provinciales et nationales, incluant Shae Bevan, qui a dirigé l’équipe féminine du Manitoba aux matchs de curling des Jeux du Canada d’hiver à Prince George au mois de février.
The youngest curlers work on their sweeping technique in Elmwood Curling Club’s youth program (Photo courtesy B. Quesnel)

Les plus jeunes joueurs et joueuses travaillent sur leurs compétences de balayage au programme de curling pour les jeunes du Club de curling Elmwood (Photo soumise par B. Quesnel)

Donc quels sont les secrets d’un programme à succès pour les jeunes? Quesnel dit qu’il est utile de faire le point avec les autres clubs et observer ce qu’ils font, et aussi il vaut la peine de demander le soutien des associations provinciales et territoriales et de Curling Canada. Une autre clé du succès est la mise en place d’un excellent groupe de volontaires qui mettent l’accent sur l’esprit sportif et le plaisir que l’on prend à pratiquer un sport; cet élément peut faire la différence entre le succès et l’échec. «Il nous faut deux instructeurs par piste, et le nombre d’enfants que nous acceptons au programme dépend du nombre de volontaires – surtout les parents – dont nous disposons,» explique Quesnel. «À cet égard, nous avons été très chanceux au fil des quelques dernières années, en attirant d’excellents volontaires à nos programmes Little Rocks et Junior. Certains de nos juniors plus âgés, plus expérimentés, prêtent la main aussi.» «Je crois qu’il importe aussi d’avoir un bon rapport avec les parents,» remarque-t-il. «Il faut que les frais demeurent abordables de sorte que les enfants de tous les milieux socioéconomiques puissent participer.» Quesnel, dont les débuts comme joueur remontent à l’école élémentaire, où il se servait de chaudières à la place de pierres, dit qu’il va bientôt passer le flambeau du poste de coordonnateur, mais il ne compte pas se retirer complètement. «Je me plais tellement comme volontaire et je voudrais vraiment rester et continuer à aider le club dans un rôle ou un autre,» dit-il. «Je suis certain que je continuerai à passer par le club le samedi et observer les nouveaux groupes de juniors. C’est un beau passe-temps pour l’hiver manitobain : retrouver des gens chaleureux et enthousiastes dans un club vraiment sympa.» La vraie satisfaction, au dire de Quesnel, vient de suivre les enfants au fur et à mesure qu’ils maîtrisent le sport et progressent d’un niveau au prochain. «Nous avons des jeunes qui sont entrés dans le programme de haute performance de CurlManitoba, et il est fort probable que d’autres athlètes d’Elmwood se joindront à eux l’an prochain. Qui sait : il peut y avoir un autre Jennifer Jones ou Mike McEwen parmi ces jeunes.»
Young curlers and their instructors on the ice at Elmwood Curling Club in Winnipeg (Photo courtesy of B. Quesnel)

Les jeunes joueurs et joueuses et leurs instructeurs sur la glace au Club de curling Elmwood à Winnipeg (Photo soumise par B. Quesnel)