La Canadienne Anderson mise sur un vol en dernière manche pour conserver une tête d’avance au Mondial sénior

C’était une bataille de deux têtes de classement invaincues, et la Canadienne Sherry Anderson a fini par avoir la haute main, dans une courte victoire sur l’Américaine Margie Smith, lundi matin au Mondial 2018 de curling sénior, à Östersund, Suède.

Sherry Anderson, capitaine de l’équipe canadienne féminine, suit des yeux le cheminement de son lancer au Mondial 2018 de curling sénior, à Östersund, Suède (photo FMC/Tom Roland)

Anderson a volé deux points à la dernière manche pour prévaloir 8-4 sur Smith dans un match qui avait vu les Américaines fermer lentement mais sûrement l’écart au cours des manches finales. En vertu de ce plus récent gain, Anderson et sa bande de Saskatoon (vice-capitaine Patty Hersikorn, deuxième Brenda Goertzen, première Anita Silvernagle et l’entraîneur Bill Tschirhart), occupent à elles seules la tête de classement en Groupe A. «C’était bien parti, puis nous avons été négligentes pendant un couple de manches,» a convenu Anderson après le match. «Puis en septième manche j’avais la possibilité de faire un frapper-et-rester pour ouvrir une avance de trois points, ce qui aurait été énorme, donc c’était un moment décevant. Ce n’était pas le meilleur effort, mais c’est une victoire, et nous l’acceptons en tant que telle.» Le Canada a pris le contrôle tôt dans le match, pour mener 5-2 au bout de trois manches. Mais Smith a blanchi les deux manches suivantes avant de marquer deux points en sixième manche. Anderson en est sortie avec un seul point en septième manche lorsque sa pierre a quitté les cercles dans une tentative de sortie, pour accorder le marteau aux Américaines, qui se faisaient mener 6-4 pour aborder la dernière manche. En fin de compte, le Canada a su voler un doublé pour sceller la victoire, et protéger ainsi son dossier parfait. Anderson a remarqué que le chronomètre a joué un rôle de premier plan dans cet affrontement très dynamique. «L’un des positifs, c’est que nous avons usé de notre temps mort en sixième manche, où ordinairement nous n’en userions pas,» a-t-elle observé. «Puis il fallait garder un œil sur la montre puisque le temps s’écoulait pour nous, soit 3 minutes et demie en dernière manche, sans temps mort. On a tendance à oublier qu’on ne dispose pas de deux temps morts comme c’est le cas au Canada. Mais nous avons ménagé le temps assez bien, et à la fin du match il nous restait d’ailleurs 44 secondes au chronomètre.» «Nous sommes chanceuses d’avoir un contingent très enthousiaste ici,» a dit la capitaine canadienne à propos du soutien des partisans dans les tribunes. «Il y a une trentaine de Canadiens venus appuyer les équipes masculine et féminine, donc c’est beau. Ils sont assez bruyants, tant mieux! Mais encore, c’est assez différent. Aux championnats provinciaux il y a plusieurs centaines de personnes qui viennent regarder. Mais c’est un plaisir et un honneur de représenter le Canada.» Lundi en compétition masculine, l’Edmontonien Wade White, appuyé par son vice-capitaine Barry Chwedoruk, deuxième Dan Holowaychuk, premier George White et l’entraîneur Bill Tschirhart, s’est remis du revers de la veille, où une mesure au dernier tir lui avait coûté le match. Lundi, White a volé trois manches d’affilée en route vers un gain 9-1 sur l’Allemand Jonny Jahr.

Wade White, capitaine d’Équipe Canada, indique la trajectoire d’une pierre au Mondial 2018 de curling sénior, à Östersund, Suède (photo FMC/Tom Rowland)

«C’était un bon rebondissement, après avoir attendu pendant toute la nuit pour rentrer sur la glace, en réfléchissant à tous les tirs d’hier,» a dit White, qui a convenu que la défaite avait été cinglante. «Hier, il s’agissait tout simplement d’une erreur au dernier tir, et en pensant à la totalité du match, c’était un centimètre ça et là qui nous a défaits. Mais l’effort d’aujourd’hui est un rachat pour sûr.» «C’était notre équipe habituelle qui s’est montrée aujourd’hui,» a-t-il remarqué à propos de la performance solide de son quatuor. «Normalement l’équipe joue bien, et si je sais exécuter mes tirs comme il faut, réussir mes placements, c’est cette sorte de dynamique qui produit un bon effort. J’étais assez déçu hier, mais nous nous sommes recueillis et nous nous sommes remis sur le bon chemin.» Mardi, les Canadiennes s’affronteront à la Japonaise Miyuki Kawamura à 2h00 HE, tandis que les hommes canadiens ont un match contre le Belge Walter Verbueken à 6h00 HE.