Alberta Rocks: Plein de bons souvenirs du camp de curling

Les camps de curling, c’est pour les enfants et les joueurs juniors, non? Au contraire! Toute ma vie, j’avais regardé le curling à la télé, mais il a fallu les victoires des équipes canadiennes masculine et féminine aux Jeux Olympiques d’hiver 2006 pour m’inspirer à monter sur la glace et commencer à pratiquer le sport sérieusement. Je joue régulièrement dans les ligues ouvertes mixtes et féminines, mais huit ans après que j’avais premièrement appris à glisser et à lancer une pierre, j’ai décidé que le moment était venu pour viser plus haut et affiner mes habiletés. Donc je me suis inscrite au camp de curling pour adultes Alberta Rocks. Activité annuelle fêtant déjà son quinzième anniversaire, le camp de curling Alberta Rocks va de pair avec un camp junior tenu plus tôt dans l’été. Organisé par Alberta Curling Federation, le camp est dirigé par Paul Webster, entraineur national chez l’Association canadienne de curling et entraineur de haut niveau pour l’Alberta Curling Federation. Au cours d’une fin de semaine, des joueurs et joueuses de tous les niveaux se sont rassemblés au club de curling Leduc, dans la région centrale de l’Alberta, pour apprendre à améliorer leurs lancers, balayage, stratégie et tactiques mentales. Webster a invité un personnel d’entrainement consistant en des joueurs et joueuses sérieux et passionnés, chacun apportant une expérience à l’échelle provinciale, nationale ou internationale, en tant que joueur junior ou joueur adulte. Que se passe-t-il au juste dans un camp de curling pour adultes?
Participants observe as Paul Webster and Andy Jones demonstrate a proper curling delivery. (Photo by Lisa Shamchuk)]

Les participants observent Paul Webster et Andy Jones qui démontrent les subtilités d’un bon lancer. (Photo par Lisa Shamchuk)

Après un mot de bienvenue et la présentation des instructeurs, les participants ont été encouragés à faire un remue-méninges sur les habiletés qu’ils voulaient travailler au cours de la semaine. Peu après, nous sommes montés sur la glace pour apprendre les six étapes d’un bon lancer. Pour la plupart des participants, c’était la première fois qu’on mettait pied sur glace cette saison de curling, donc il va sans dire que les muscles n’étaient pas trop heureux le lendemain matin quand nous avons repris les séances de formation sur glace. Beaucoup de ce temps sur la glace se consacrait aux exercices pratiques de lancer, des discussions des stratégies de balayage, et l’emploi de diverses technologies pour analyser notre adresse. Doug Marks, l’entraineur de mon équipe, nous a fait connaître les équipements de pointe, et il nous a enseigné des exercices pratiques que nous pouvions rapporter dans nos propres clubs pour continuer à affiner nos habiletés. La pratique du sport est un des piliers du progrès; c’était une des plus grandes leçons que nous en avons tirées. Un couple maman-fille, Alayne et Marilla Farries, de Red Deer, Alta., avaient vu dans leur club local une publicité portant sur le camp de curling pour adultes Alberta Rocks. Alayne, qui est dans la cinquantaine, a commencé à jouer au curling il y a trois ans. «C’est comme une devise personnelle : je me répète pratiquer, pratiquer, pratiquer!» affirme-t-elle. Les participants ont aussi eu l’occasion d’assister à une séance théorique sur la stratégie, encadrée par Andy Jones, instructeur et maître animateur-formateur chez la Southern Alberta Curling Association. Je suis une première, et ça veut dire que je lance un couple de pierres puis il s’agit de balayer, balayer, balayer. Je ne voyais pas la stratégie comme élément important : c’est la responsabilité de mon capitaine, non? Durant cette séance en salle de classe, j’ai appris davantage sur la stratégie dans le curling que j’aie jamais appris de toute la couverture à la télé que j’avais regardée tout au long de ma vie. Nous avons appris à distinguer entre stratégie et tactique, et nous nous avons analysé ensemble bon nombre de scenarios de coup. C’était une discussion super utile entre des joueurs et joueuses de tous les niveaux et des entraineurs expérimentés, et cela ne manquera pas de m’aider à l’exécution de mes propres coups.
Curlers practice under the watchful eye of their coach (Photo Lisa Shamchuk)

Les participants s’exercent aux habiletés, suivis de près par leur entraineur (Photo par Lisa Shamchuk)

Les participants s’exercent aux habiletés, suivis de près par leur entraineur. Après trois journées d’apprentissage et de pratique, le camp de curling pour adultes Alberta Rocks débouche sur la compétition The Great Shoot Out. Pour la première fois dans nos carrières de curling, nous avons eu l’occasion de lancer une pierre dans une situation forte en stress, avec des spectateurs qui nous regardaient et nous encourageaient. L’adrénaline se faisait sentir et plus d’une pierre a été lancée avec trop d’élan, mais nous faisions équipe et nous nous encouragions mutuellement, et tout le monde se sentait comme un pro qui lançait aux Jeux Olympiques.
Skips hold the broom and teammates watch while a rock is delivered during The Great Shoot Out (Photo by Lisa Shamchuk)

Les capitaines tiennent les balais et les coéquipiers regardent le lancer dans le cadre de la compétition The Great Shoot Out. (Photo par Lisa Shamchuk)

L’instruction que j’ai reçue au cours de cette fin de semaine m’a été super utile, et je suis confiante que je serai meilleure comme joueuse cette saison en conséquence. Marilla Farries, 25 ans, qui pratique le sport depuis moins d’une année, résume parfaitement la motivation qui nous a poussés à nous impliquer au sport en premier lieu : «C’est un sport pour tous et pour toutes. Peu importe le niveau de compétence, tout le monde peut pratiquer le curling. Au début, vous ne serez pas trop fort, mais vous y arriverez!»