Ottawa Youth Curling League , où les petits rêvent grand

À l’instar de beaucoup de joueurs de curling, Marc Bourguignon, un natif d’Ottawa, s’est impliqué aux programmes de curling pour les jeunes quand ses propres enfants ont commencé à participer aux activités Little Rocks dans son club local, RCMP.
Craig Savill talks to young curlers during a clinic for participants of the Ottawa Youth Curling League (Photo Joe Pavia)

Craig Savill parle avec les jeunes athlètes dans le cadre d’une clinique pour les participants d’Ottawa Youth Curling League (Photo Joe Pavia)

Au fur et à mesure qu’il suivait le progrès de ses enfants, il a commencé à formuler une idée. «Dans mon club, on avait proposé à plusieurs reprises la notion d’une ligue pour les joueurs et joueuses de moins de 18 ans,» dit Bourguignon, qui travaille comme bénévole et entraîneur dans le cadre du programme pour les jeunes. «Mais on est enfin passé à l’action en avril 2014, au tournoi annuel bantam de Pâques au club RCMP, où j’ai croisé James Sutherland, de Manotick Curling Club.» Sutherland mijotait déjà l’idée de mettre sur pied une ligue pour les jeunes à Ottawa, et les deux hommes ont uni leurs efforts. Peu après, ils se sont entendus avec le club RCMP pour réserver quatre pistes de curling pour une ligue de dimanche pour les jeunes joueurs et joueuses. Une assemblée ouverte a été convoquée au printemps 2014, pour voir s’il y avait suffisamment d’intérêt pour procéder, et au dire de Bourguignon, la réponse des parents et des entraîneurs a été «très enthousiaste.» Tout de suite, les organisateurs se sont rendu compte qu’il leur fallait plus de quatre pistes de glace et l’appui enthousiaste des parents : ainsi, ils ont fait appel à la communauté de curling de la région ottavienne, et ils ont établi un partenariat avec Russell Curling Club et Ottawa Curling Club. Ils ont également demandé l’appui de Joe Pavia, de Hogline Curling, en tant que commanditaire principal. «Joe a joué un rôle de premier plan en passant le message et en faisant la promotion de la ligue,» indique Bourguignon. Pavia prônait depuis longtemps le besoin de monter davantage de programmes pour les jeunes joueurs et joueuses dans la région d’Ottawa, et il avait exprimé ses pensées à ce titre dans le journal Ottawa Sun, où il fait fonction de chroniqueur de curling. «Il y a quelques années, j’ai rédigé un article qui reprochait le sport de curling puisqu’il n’existait pas une ligue où les jeunes pouvaient jouer sans devenir trop compétitifs, et sans avoir à se mêler avec les adultes,» dit-il. «Une ligue juste pour jouer, pour s’amuser.» Autrement dit, exactement ce que Bourguignon et Sutherland envisageaient. «Quand Marc a pris le taureau par les cornes en mettant sur pied cette ligue, je me suis rallié à cette idée,» indique Pavia, qui a convaincu des «joueurs célèbres dans les parages» tels que Craig Savill, Lee Merklinger, Rachel Homan et Emma Miskew à s’impliquer aussi. Au cours de la saison, des ateliers axés sur les habiletés permettent aux jeunes de côtoyer – et apprendre avec – ces héros et héroïnes dans le sport. Et il y a eu d’autres événements passionnants cette saison, incluant un défi interprovincial qui a vu les équipes partir en tournée à Montréal pour se mesurer aux équipes québécoises.
An interprovincial challenge provided the opportunity for Ontario teams from the OYCL to compete against curlers from Quebec (Photo Joe Pavia)

Un tournoi interprovincial a permis aux joueurs et joueuses ontariens représentant OYCL de se mesurer à leurs pairs québécois (Photo Joe Pavia)

«La ligue OYCL fonctionne tout comme une ligue de curling pour les adultes,» dit Bourguignon. Les équipes s’enregistrent dans une des divisions et contestent plusieurs sessions dans un tournoi à la ronde, pour trouver leur place au classement. Au total, les joueurs et joueuses contestent environ 20 matchs par saison, qui dure de septembre à mars. Cette ligue se veut moyen d’offrir une expérience complémentaire dans le curling, sans pour autant remplacer les programmes juniors déjà en place dans les clubs autour de la région. Après avoir observé le déroulement de la première saison de l’OYCL, Bourguignon regarde déjà vers l’avenir. C’est toujours un défi de trouver des pistes disponibles le dimanche, et il y au aussi l’enjeu des conflits éventuels avec les programmes juniors du club. Mais le comité d’organisation fait tous ses efforts pour communiquer et coordonner avec les clubs en vue de surmonter les obstacles. Et compte tenu des inscriptions pour la saison 2015-2016, personne n’a rien à y redire. «Dès le moment où la ligue a terminé sa saison, il y a eu des équipes établies et de nouvelles aussi qui s’inscrivaient pour la saison prochaine,» dit-il. «À l’heure actuelle, nous avons 20 équipes pour la saison prochaine, ce qui nous permet d’élargir la ligue à trois ou quatre divisions (incluant une nouvelle division, Équipe Homan). Nous nous entretenons avec d’autres clubs dans la ville pour accueillir des matchs, pour accommoder la croissance de la ligue.» La fin de la première saison de l’OYCL a été couronnée par un événement de clôture à RCMP Curling Club, avec quatre finales contestées, et ensuite la remise des prix, un déjeuner et un spectacle musical. Les joueurs Savill et Merklinger ont pris part aux célébrations, et ils ont remis les trophées aux équipes victorieuses dans les divisions qui portent leurs noms.
Presentation of the trophy for winners of the Savill Division of the Ottawa Youth Curling League – assisted by curler Craig Savill (Photo Joe Pavia)

La remise du trophée à l’équipe victorieuse de la division Savill, de l’Ottawa Youth Curling League – avec l’appui du joueur Craig Savill (Photo Joe Pavia)

Lee Merklinger poses with the winners of the Merklinger Division of the Ottawa Youth Curling League (Photo Joe Pavia)

Lee Merklinger avec l’équipe victorieuse de la division Merklinger de l’Ottawa Youth Curling League (Photo Joe Pavia)

«Comme j’aurais aimé avoir une ligue comme celle-ci quand j’étais jeune,» dit Merklinger. «C’est une excellente manière pour développer l’aspect social du curling, tout en donnant aux jeunes et à leurs entraîneurs une occasion d’améliorer leurs compétences et approfondir leurs connaissances sur le sport.» «Que ces jeunes choisissent le curling comme rêve à poursuivre, ou n’importe quel autre chemin dans la vie, OYCL leur donne des liens de communauté, le soutien de leurs pairs, une vie active, et beaucoup de plaisir,» affirme-t-elle. Leslie Ashton, dont les deux filles participent à la ligue, exprime la gratification qu’elle a ressentie en voyant ses enfants jouer un match hebdomadaire contre une variété d’adversaires. «C’est tellement beau, voir de mes propres yeux la qualité de leur jeu, et les progrès qu’elles ont fait au cours de la saison,» indique Ashton. «Leurs compétences se sont améliorées, mais aussi la vitesse de leur jeu, et la compréhension des bonnes manières du curling, aspect qui est si important.» Les enfants n’étaient pas les seuls à tirer un grand plaisir de la saison, avoue-t-elle. «Tout simplement, c’était une belle expérience, et une excellente occasion pour retrouver des familles de la région, les membres des différents clubs : ce sont des personnes qu’on croisait parfois aux tournois dans le passé, mais jusqu’à présent nous n’avions pas tissé des liens sociaux,» dit-elle. «Les rêves prennent forme très tôt dans la vie,» indique Merklinger, qui ne tarit pas son admiration pour Bourguignon, Pavia et les autres organisateurs, dignes de «beaucoup de respect» en raison des heures innombrables investies dans la mise sur pied et la gestion de cette ligue. «Je me souviens de moi-même à l’âge de ces enfants. Qui sait, l’Ottawa Youth Curling League pourrait bien abriter un futur médaillé ou médaillée olympique.»
Members of the Ottawa Youth Curling League pose with Emma Miskew and Rachel Homan after a skills clinic (Photo Joe Pavia)

Les membres de l’Ottawa Youth Curling League prennent une photo avec Emma Miskew et Rachel Homan après une clinique pour la ligue (Photo Joe Pavia)