Une pause rafraîchissante!

Kerri Einarson, à gauche, et Shannon Birchard auront enfin leur chance de représenter le Canada à Prince George, en Colombie-Britannique. (Photo, Curling Canada/Andrew Klaver)

Le Championnat du monde féminin BKT Pneus et OK Pneus de retour à Prince George

Par DAVE KOMOSKY

Dites-moi, où en étions-nous avant d’être si grossièrement interrompus?

Oh, oui, Prince George et le championnat du monde de curling féminin 2020 – et à ce stade, nous devrions tous savoir comment cela s’est passé.

Eh bien, l’événement est de retour et prêt à reprendre exactement là où il s’était arrêté, c’est-à-dire à la ligne de départ, plusieurs des meilleures équipes féminines de curling au monde étant réunies pour le deuxième acte, celui de 2022, du 19 au 27 mars au Centre CN.

Les noms et les visages ont peut-être un peu changé en vue du Championnat du monde de curling féminin BKT Pneus et OK Pneus 2022, présenté par Nature’s Bounty, mais ne vous y trompez pas, il s’agit du même événement, avec le même titre en jeu.

Équipe Canada, dans le sens des aiguilles d’une montre à partir de l’extrême gauche, Val Sweeting, Shannon Birchard, Briane Meilleur, Kerri Einarson, l’entraîneur Reid Carruthers et la remplaçante Krysten Karwacki. (Photo, Curling Canada/Andrew Klaver)

Personne n’est plus heureux de voir le retour de l’événement en Colombie-Britannique que la capitaine Kerri Einarson et ses championnes d’Équipe Canada basées à Gimli, au Manitoba. Elles étaient sur le point de faire leurs débuts au championnat du monde de curling en 2020 mais, juste au moment où l’événement devait se mettre en branle, les lumières ont été éteintes après que l’Organisation mondiale de la santé a déclaré que la COVID-19 était une pandémie mondiale.

« Nous sommes ravies d’avoir à nouveau cette chance », a déclaré Einarson lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes de curling avant le départ de son équipe pour Prince George. « Dès que nous avons su que c’était à Prince George, c’était comme « nous devons y retourner ». Cette année est un peu différente parce qu’il n’y a pas de place olympique en jeu et cette pression supplémentaire, mais avoir ce soutien de nos amis et de nos familles et des partisans de partout au Canada sera utile et nous profiterons de l’énergie de cette foule. »

Einarson, qui est appuyée par la vice-capitaine Val Sweeting, la deuxième Shannon Birchard, la première Briane Meilleur, la remplaçante Krysten Karwacki et l’entraîneur Reid Carruthers, a obtenu le droit de représenter le Canada en remportant son troisième titre consécutif du Tournoi des Cœurs Scotties de façon dominante plus tôt cette année à Thunder Bay, en Ontario.

L’événement offre à Einarson et à son équipe exceptionnelle une autre chose : la rédemption. Les Canadiennes ont fait leurs débuts au mondial la saison dernière dans la « bulle » de Calgary et, après un départ extrêmement lent, se sont faufilées jusqu’au tour éliminatoire. Leur présence au deuxième tour fut toutefois de courte durée. Les Canadiennes ont perdu 8-3 en huit bouts contre la Suédoise Anna Hasselborg lors d’un match éliminatoire en matinée et ont été renvoyées à la maison sans médaille.

Le Canada visera également son premier podium depuis qu’Équipe Jennifer Jones a remporté la médaille d’or avec une fiche parfaite de 14-0 en 2018 à North Bay, en Ontario.

Il a été beaucoup question dernièrement du fait que le Canada devait peut-être revoir sa façon de faire les choses sur la scène internationale.

Carruthers est d’accord, jusqu’à un certain point.

Kerri Einarson et son équipe de Gimli, Man., arriveront à Prince George avec confiance après avoir remporté un troisième titre consécutif du Tournoi des Cœurs Scotties. (Photo, Curling Canada/Andrew Klaver)

« Dans notre cas, cette semaine, nous voulons sauter sur la glace et prouver que cette équipe est l’une des meilleures au monde. Et il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas gagner cet événement », a-t-il déclaré. « Après cela, il faudra peut-être discuter entre les entraîneurs nationaux et certains des meilleurs athlètes pour voir comment nous pourrions être meilleurs lors des compétitions internationales. »

La Fédération mondiale de curling testera une nouvelle règle interdisant de déplacer les gardes lors de cet événement. Les gardes touchant la ligne médiane, qui pouvaient auparavant être déplacées vers le côté selon la règle de la zone de garde protégée, sont désormais intouchables.

« Cela va définitivement changer la stratégie », a déclaré Birchard. « Cela signifie que nous allons voir beaucoup plus de jeu vers le milieu, et quand vous n’avez pas le marteau, vous allez voir plusieurs de ces doubles centres.

« Nous avons travaillé sur cet aspect ces dernières semaines. C’est un défi d’avoir une nouvelle règle en place lors d’un championnat du monde, mais nous avons un peu d’expérience avec cette règle puisqu’elle était en place à la Coupe des champions (du Grand Chelem), donc je pense que nous devons nous fier un peu à cette connaissance. Une fois que nous voyons une façon de faire fructueuse et qui fonctionne, je pense que nous devons y aller avec cela. »

Ce ne sera pas facile pour Équipe Canada à Prince George, mais rien n’est jamais facile au championnat du monde. Hasselborg, qui a récemment remporté la médaille de bronze olympique à Beijing, en Chine, sera de retour, tout comme les championnes du monde en titre de la Suisse dirigées par la capitaine Silvana Tirinzoni. Ces équipes ont croisé le fer lors du match pour la médaille de bronze olympique, remporté au compte de 9-7 par la Suède.

Le Danemark (dirigé par Madeleine Dupont) et la Corée du Sud (dirigée par EunJung Kim) ont également participé aux Jeux olympiques d’hiver et présenteront les mêmes formations à Prince George.

Treize équipes s’affronteront à Prince George. La Tchèque Alžběta Baudyšová, l’Allemande Daniela Jentsch, la Japonaise Ikue Kitazawa, l’Écossaise Rebecca Morrison, la Norvégienne Kristin Skaslien, l’Italienne Stefania Constantini, l’Américaine Cory Christensen ainsi que Dilsat Yildiz de la Turquie, pays qui en sera à sa toute première présence au championnat du monde féminin, seront également de la partie.

Les Canadiennes entament leur tournoi samedi avec des matchs contre l’Italienne Constantini, qui a remporté la médaille d’or en double mixte aux Jeux olympiques, et la Norvège.

La Russie faisait partie des 13 pays en lice pour le championnat du monde féminin du 19 au 27 mars au Centre CN de Prince George, mais a été écartée en raison de sa guerre contre l’Ukraine et remplacée par les Tchèques.