Équipe Morris demeure positive après la Coupe Canada

Au niveau de compétition où nous jouons, le curling est très exigeant, et parfois c’est une vraie leçon d’humilité.
Équipe Canada capitaine John Morris, à gauche, et vice-capitaine Pat Simmons discuter des options au cours de la 2014 Home Hardware de la Coupe Canada. (Photo, ACC / Michael Burns)

Équipe Canada capitaine John Morris, à gauche, et vice-capitaine Pat Simmons discuter des options au cours de la 2014 Home Hardware de la Coupe Canada. (Photo, ACC / Michael Burns)

Récemment, dans mon blogue j’ai appelé la Coupe Canada une moulinette, et je crois que ce tournoi a répondu à cette attente la semaine dernière à Camrose — sept des meilleures équipes au Canada dans une grosse lutte, avec le plus petit des écarts entre victoire et défaite. Tous les Canadiens et Canadiennes devraient être très fiers d’où nous en sommes en curling masculin. Le bassin de talent est énorme, et à chaque événement la qualité de la compétition se rehausse encore plus. Les équipes se doivent de s’améliorer, jouer de mieux en mieux chaque semaine, pour avoir droit à une place dans les cercles d’élite. La différence entre une victoire et une défaite est la plus petite des marges, et une petite erreur dans un bout ou un coup qui aurait pu sceller la victoire mais n’y arrive pas, ça suffit pour renverser la tendance et servir la victoire à son adversaire. Il y a très peu de matchs maintenant où on a le luxe de trois ou quatre occasions pour décider la partie une fois pour toutes; il s’agit d’un seul coup clé, et si vous ne l’exécutez pas parfaitement, si vous ne placez pas votre pierre exactement au bon endroit, l’autre équipe va vous faire payer cher.
Nolan Thiessen, à gauche, et Carter Rycroft vont travailler sur un rocher à Camrose, Alta. (Photo, ACC / Michael Burns)

Nolan Thiessen, à gauche, et Carter Rycroft vont travailler sur un rocher à Camrose, Alta. (Photo, ACC / Michael Burns)

Malheureusement, en Coupe Canada, nous avons fini par être les victimes de bien plus de ces coups clés que nous n’en avons été les responsables; nous avons enfiché un dossier 1-5. Et je ne vais pas offrir de platitudes, d’excuses, de conjectures. Nous n’avons pas réussi suffisamment de coups clés aux moments opportuns. Aussi simple que ça. Donc qu’allons-nous faire maintenant? Arrêter de jouer? Céder? Décider que nous ne sommes pas à la hauteur et qu’il est temps de battre en retraite? Jamais de la vie! Équipe Morris jouit d’une position enviable en ce sens que nous disposons de quelques semaines additionnelles pour arriver au sommet de notre forme, en vertu de notre entrée directe au Brier Tim Hortons, donc nous avons toujours du temps pour nous mettre au travail et nous améliorer. Nous devons regarder chaque semaine sur la glace comme une opportunité pour nous améliorer et apprendre ce qu’il faut pour être victorieux. Si nous nous perdons dans le négatif, la culpabilisation, ça ne nous aide aucunement sur le plan global, dans la mission que nous nous sommes donnée. Nous nous sommes rendus droit à Yorkton, Sask., cette semaine pour le troisième tournoi du circuit du Grand Chelem, encore une autre excellente occasion pour jouer contre des adversaires de premier ordre, sur une surface de glace vraiment superbe. Les équipes qui perdent les pédales ont souvent une attitude craintive face au prochain match; elles se demandent ce qui pourrait mal aller cette fois. Et c’est là où les équipes les plus fortes ont vraiment l’avantage, parce qu’elles ont la perspective que le prochain match est une nouvelle opportunité pour réussir, et non pas un risque d’échec. Et c’est l’attitude que nous avons apportée à Yorkton — ce tournoi est une autre excellente occasion pour concourir et gagner au niveau le plus avancé. Rien à craindre, allons-y, nous avons hâte de jouer! Il est évident qu’en compétition masculine, deux équipes ont une longueur d’avance sur les autres, et nous devons fermer cet écart. Équipe Brad Jacobs et Équipe Mike McEwen ne sont pas invincibles — elles subissent des défaites ça et là — mais elles savent réussir un plus grand pourcentage de leurs coups quand ça compte, et cela leur a servi, leur a rapporté les résultats et leur a payé une place dans davantage de finales que les autres équipes cette année. J’ai remarqué en jouant contre ces gars qu’ils font preuve d’un sang-froid qui fait défaut à la plupart des équipes à l’heure actuelle; ils considèrent tous les coups comme faisables, et ils trouvent toutes les occasions pour faire pression sur les autres équipes. Or, on n’a pas le choix de jouer le jeu de l’autruche; il faut livrer bataille. Je crois que notre sport fait peau neuve. Autrefois, on pouvait se payer le luxe de ne pas exécuter son coup à la perfection, ou faire un coup qui n’était pas forcément celui qui mettrait la plus grande pression sur l’adversaire, mais qui semblait être le plus sûr, le plus faisable. Maintenant, les meilleures équipes se demandent «Où pourrions-nous placer une pierre pour faire le plus de pression sur l’équipe adverse?» Puis elles exécutent ce coup, et à la perfection. Nous devons adopter cette démarche, ce genre de stratégie. Heureusement je sais que nous avons les habiletés pour le faire. Maintenant il est temps de passer à l’acte. (Nolan Thiessen est un double champion canadien qui occupe le poste de premier dans l’équipe de John Morris, surnommée Équipe Canada, qui concourra en Coupe Continentale 2015 World Financial Group, présentée par SecurTek, du 8 au 11 janvier à Calgary; et au Brier Tim Hortons 2015, présenté par SecurTek, du 28 février au 8 mars à Calgary).