Équipe Canada Pyeongchang 2018 Blog: Jeff Stoughton

Par Jeff Stoughton (entraîneur de double mixte d’Équipe Canada)

Nous venons justement de compléter notre première séance d’entraînement ici à Gangneung, et pourtant je n’arrive pas à croire que je suis enfin arrivé aux Jeux Olympiques d’hiver.

Kaitlyn Lawes et John Morris sautent directement aux Jeux olympiques d’hiver de 2018. (Photo, Curling Canada / Al Cameron)

Je n’ai pas encore vécu ce moment de prise de conscience, mais je crois que c’est pour demain, quand les Jeux se mettront en branle pour de vrai. Et je pense que l’équipe ressent la même impatience que moi. Ça fait presqu’une semaine déjà que nous sommes en Corée du Sud, et au fil des deux derniers jours nous avons commencé à nous sentir agités. Nous avons hâte d’être sur la piste. Donc la première fois où nous monterons sur les pistes de compétition, je pense que ça va être le moment où je me dirai, «Wow, on y est! C’est vraiment génial.’

(Photo, World Curling Federation/Curling Canada/Michael Burns)

Durant ma carrière de joueur, j’ai passé un bon bout de temps à essayer de me payer le droit de jouer aux Jeux Olympiques d’hiver. Cette présente expérience, comme entraîneur, c’est quelque chose de très différent; c’est une perspective que je n’aurais jamais imaginé avoir. Je vois le jeu sous un angle différent, et c’est passionnant. En arrivant ici, on se dit, ‘Ah, si seulement j’avais su faire ça comme athlète; ç’aurait été un si grand honneur, un rêve, de représenter mon pays à un évènement de cette envergure.’ Cela dit, maintenant que je fais partie du personnel de soutien comme on dit, il faut avouer que l’expérience est tout aussi extraordinaire. Le simple fait d’enfiler les couleurs d’Équipe Canada, porter la feuille d’érable sur son dos, et aider une équipe à gagner une des toutes premières médailles jamais en curling double mixte : il n’y a rien de plus beau que cela. La vie à l’intérieur de cette bulle olympique a été une révélation. À vrai dire, nous sommes quelque peu gâtés comme joueurs de curling au Canada puisque notre sport est relativement important. Les joueurs qui ont eu du succès aux différents championnats sont des sortes de célébrités; ils sont bien connus. Ici, il y a des postes de sécurité un peu partout, et personne ne nous connaît. Mais dans la grande salle à manger du Village Olympique, c’est génial. On y voit les différents athlètes qui arborent les couleurs canadiennes et on se dit, ‘mais ce sont les gens que j’ai vus à la télé, comme Patrick Chan, Kaillie Humphries, ou les patineurs de vitesse — et puis on a le sourire fendu jusqu’aux oreilles et on ressent un frisson. La séance d’entraînement s’est très bien déroulée pour Kaitlyn et John; comme c’est son habitude, Hans Wuthrich (sans doute avec un grand coup de main de son collègue Eric Montford) s’est surpassé dans son travail de préparation des des pistes et des pierres, et nous sommes fort satisfaits des conditions. Les installations elles-mêmes sont incroyables, et les fans vont certainement se régaler lorsqu’ils regarderont les débuts du curling double mixte aux Jeux Olympiques. Quant à moi, il n’y a aucun doute que j’éprouve un sentiment de fierté, moi aussi. Nous – Curling Canada et moi – nous sommes fixé l’objectif d’en arriver ici, de choisir et former un équipage de curling double mixte que nous croyons bien placé pour gagner une médaille. Ce sera très satisfaisant de voir les premiers lancers dans cette nouvelle discipline, et j’espère que nous aurons d’autant plus de raisons de célébrer à la fin de la compétition. (Jeff Stoughton est l’entraîneur national de l’équipe canadienne de curling double mixte, et il participe à ses premiers Jeux Olympiques. Vérifiez souvent le site curling.ca pour lire les blogues et reportages des athlètes et entraîneurs canadiens qui concourent aux Jeux Olympiques d’hiver.)

Équipe Canada, de gauche à droite, le chef d’équipe Paul Webster, John Morris, Kaitlyn Lawes et l’entraîneur Jeff Stoughton. (Photo, Curling Canada / Al Cameron)