Blogue d’Équipe Canada Pyeongchang 2018 : Ben Hebert

Par Ben Hebert (premier sur Équipe Canada)

Nous sommes conscients que les conversations tournent autour de l’équipe de Rachel aujourd’hui, et nous savons que ses trois premiers affrontements n’ont pas produit le résultat escompté.

Photo, World Curling Federation/Curling Canada/Michael Burns

Au fil des quatre derniers ans, j’ai appris à les connaître; ce sont des amies, ce sont des membres d’Équipe Canada – non seulement au sens large de l’équipe olympique canadienne, mais également dans le sens qu’elles font partie de notre équipe canadienne de curling. Donc il va sans dire que nous sommes dans leur coin. Mais elles savent, comme le savent toutes les autres équipes de curling ici, masculines comme féminines, que le quatuor de Rachel Homan est formidable. Si elles se remettent sur les rails, si la chance leur sourit un couple de fois, si elles réussissent un couple de tirs décisifs ça et là — vous ne les pensez pas capables de remporter six gains d’affilée? Si, elles sont capables. Certainement elles sont capables. C’est une excellente équipe. Elles se sont payé le droit d’être ici. Elles représentent le Canada, et elles sont scrutées à la loupe, et c’est dur. Et leurs adversaires, comme les nôtres, ne sont pas des joueurs et joueuses de club. Ce sont les meilleures équipes au monde – et nous sommes aux Jeux Olympiques. Sur le circuit, nous nous affrontons régulièrement à ces mêmes équipes, et elles ont prévalu sur nous maintes fois. Elles ont prévalu sur Rachel maintes fois. Donc les Jeux Olympiques, c’est loin d’être une sinécure. C’est une lutte acharnée. J’espère qu’elles inverseront la tendance. Nous les appuyons de tout cœur, et le reste du Canada devrait leur donner un appui tout aussi solide. Aux Jeux Olympiques, on va inévitablement perdre son rythme. Il nous a fallu un couple de matchs pour retrouver le nôtre. Et je suis d’ailleurs très content de le retrouver. Nous avons très bien joué ce soir contre la Corée du Sud. Mon vœu c’est que Rachel et son équipe trouvent leur rythme à elles. Il est difficile de comparer les différents Jeux Olympiques, mais que ce soit des Jeux Olympiques à la maison ou des Jeux Olympiques à l’autre bout du monde, j’adore. En 2010, c’était tellement grisant de jouer chez nous, puisque toutes nos familles, tous nos proches ont pu venir regarder la compétition en personne. Puis il y avait la foule partisane, et le dossier parfait 11-0 que nous avons achevé — c’était comme un rêve. Mais l’histoire aurait pu s’écrire différemment pour nous, et alors ce ne serait plus le même discours.

Photo, World Curling Federation/Curling Canada/Michael Burns

Aux Jeux de Vancouver, nous avons loué une maison, mais cette fois nous restons au Village des athlètes, et franchement c’est un peu serré. Quatre gars dans un appartement? Je n’ai pas vécu ce genre d’existence depuis mes jours de joueur de football junior. John Dunn et Scott Pfeifer partagent une chambre, et Brent et moi avons chacun notre propre petite chambre. Mais il y a très peu d’espace personnel dans l’appartement. C’est très différent du très grand lit deux places dans une chambre privée spacieuse dont on a l’habitude au Canada. Mais vous savez, ce sont les Jeux Olympiques et nous affichons 4-0, et je vais certainement porter un sourire fendu jusqu’aux oreilles pour aborder notre prochain affrontement.

(Ben Hebert est premier sur l’équipe canadienne de curling masculin. Ce sont ses deuxièmes Jeux Olympiques d’hiver. Visitez régulièrement le curling.ca pour lire les blogues et reportages des athlètes et entraîneurs canadiens qui participent aux Jeux d’hiver. Pour regarder une rediffusion du match Canada-Corée, CLIQUEZ ICI)