Succès du recrutement!

Le programme de recrutement « curling 101 pour femmes » remporte le succès au cours de la saison inaugurale

Certains héritent du curling, et l’apprennent dans le cadre d’une tradition familiale, ou grâce à l’influence directe de leur sphère d’amis. Pour d’autres? Le curling définit une nouvelle frontière entre le sport et le divertissement, associant bien-être social et mise en forme.

De la même façon que le sport évolue, la façon de recruter de nouveaux participants s’adapte et explore des frontières jusque-là inconnues.

Photo: Kerstin Hahn Photography

Un nouveau programme d’apprentissage du curling à l’intention des femmes, intitulé avec justesse Curling 101 pour femmes, fait partie de ces meneurs dans les efforts de recrutement. Ce programme a été inauguré en janvier au Club de curling Glenmore, à Montréal, dans le but d’aider les mères et les femmes en général à découvrir le sport grâce à un service de garde sur place (pour les enfants de 2 ans et plus).

Ce projet recueille des appuis de façon soutenue. Curling Québec a commandité la première année du projet Curling 101 pour les femmes en offrant des frais d’inscription réduits pour attirer davantage de participantes. Le coût d’inscription inclut les frais de garderie, qui est supervisée par trois femmes, dont deux éducatrices en service de garde qui travaillent dans une garderie des environs.

Le programme s’appuie sur un concept simple : profiter de l’ambiance sociale des clubs de curling et sur leur orientation communautaire pour offrir un espace sécuritaire, accueillant et amusant pour permettre de développer de nouvelles amitiés. De fait, le curling a besoin de plus de joueuses pour assurer son développement et son évolution. Les fondateurs du programme ont constaté que l’absence de service de garde empêche souvent les femmes de découvrir une nouvelle activité, ou d’y rester impliquées.

Par exemple, une participante vient au club de curling, laisse ses enfants au soin des éducatrices, joue pendant deux heures, discute avec les autres élèves, puis récupère ses enfants en partant. Ça permet aux mères qui seraient trop occupées autrement d’apprendre le sport, tout en profitant de deux heures d’exercice et de socialisation pendant qu’on s’occupe de leur enfant, qui s’amuse en toute sécurité.

La directrice des communications de Curling Québec, Monica Dedich, estime que ce programme contribue à combler les lacunes dans les efforts de marketing du curling.

«Nous avons constaté récemment que la plupart des femmes qui délaissent le curling de compétition le font pour s’occuper de leurs enfants, bien davantage que les hommes. Une approche mieux adaptée aux besoins et aux aspirations des femmes est essentielle pour permettre à notre sport d’évoluer et de devenir plus inclusif», estime Dedich.

Les participantes apprécient déjà grandement leur expérience.

«Les enfants ont hâte de revenir à chaque dimanche après-midi; c’est important qu’ils apprécient leur expérience. Ils vont grandir en conservant de beaux souvenirs du club de curling; cet attachement est important pour développer une relation personnelle avec le sport, et ce aux côtés de leur mère. J’espère que cette initiation au curling à cet âge se traduira par une participation active dans notre sport, quelques années plus tard», racontait une participante.

En plus d’un robuste volet curling, le programme mise également sur une équipe d’entraîneures expérimentées, autant sur le plan compétitif qu’au niveau des clubs. L’entraîneure-chef de Curling 101 pour les femmes, Allison Ross, a déjà remporté le championnat provincial à quatre reprises; elle dirige une équipe de quatre femmes expérimentées au niveau provincial ou récréatif. Parmi elles, on retrouve Laurie St-Georges, championne provincial junior, championne provinciale en double mixte et médaillée d’argent au niveau national. Les entraîneurs et les éducatrices reçoivent un salaire pour assurer contrôle de qualité et responsabilité.

Photo: Kerstin Hahn Photography

Jusqu’à maintenant, ce projet-pilote a connu un immense succès. Les 32 places disponibles dans le programme sont remplies, et on mise déjà sur une liste d’attente de participantes intéressées à y participer à l’avenir, un atout essentiel pour réaliser un des objectifs de base du programme : créer l’habitude d’amener ses enfants au complexe sportif pour y attirer les familles, et les futures générations.

Le programme a aussi généré des résultats tangibles en faisant augmenter le nombre de membres, comme l’explique Monica Dedich, de Curling Québec : «Les gens ignorent souvent que le curling est un sport abordable et accessible. C’est une option amusante et agréable pour ceux qui veulent découvrir un nouveau sport, développer de nouvelles habiletés et forger de nouvelles amitiés, peu importe l’expérience ou la condition physique de chacun. Nous voulons faire tomber les barrières autour du curling, et promouvoir son caractère accessible pour tous. Pour les femmes, un environnement sécuritaire et encourageant, adapté à leur horaire familial, accomplit cet objectif. Cinq des 32 femmes se sont d’ailleurs inscrites dans une ligue de curling récréatif au même club, les vendredis soir.

Même si les dernières séances du Curling 101 pour les femmes ont dû être annulées à cause de la COVID-19, Curling Québec planifie déjà son développement. Plusieurs clubs sont intéressés à offrir ce programme pour la prochaine saison. Bien qu’il reste encore des questions en suspens au sujet de la saison de curling en 2020-2021, Curling Québec et les initiateurs du programme sont déjà prêts à en commencer la planification avec les personnes intéressées.

Curling Canada