L’initiative #lecurlingcontinue endure!

Les créateurs de contenu de partout au Canada vous encouragent à ce que #lecurlingcontinue de façons nouvelles et créatives

Dans le cadre d’une pandémie, et la fin prématurée de la saison de curling 2019-2020, la communauté du curling brille de façon étincelante alors que plusieurs des meilleurs joueurs au Canada ont profité de leur isolement pour créer du nouveau contenu en ligne.

Et même si nous ne pouvons pas regarder du curling de niveau international durant les mois plus doux du printemps, comme nous en avons l’habitude, une communauté résiliente s’applique à ce que #lecurlingcontinue.

En effet, alors que l’exceptionnel devient soudain la norme, la retransmission du curling se fait maintenant par webcam ou par microphone USB – pour l’instant du moins.

Les curleurs à l’aise avec les médias n’ont pas perdu de temps pour satisfaire une communauté assoiffée de contenu, et nous rappeler que le curling sera toujours là de l’autre côté de nos efforts concertés de distanciation sociale. Les résultats ne sont rien de moins que fantastiques. Pratiquement toutes les plateformes médiatiques imaginables ont été mises à contribution pour diffuser du contenu de curling.

Instagram? Pas de problème! Curling Canada a organisé des sessions en direct et des séances de questions et réponses pour les amateurs en compagnie de joueurs comme Kirk Muyres (Équipe Dunstone), John Epping (Équipe Epping), Lisa Weagle (Équipe Jones), Kerry Galusha (Équipe Galusha), Emma Miskew (Équipe Homan), Casey Scheidegger (Équipe Scheidegger), Darren Moulding (Équipe Bottcher) et même une coupe de cheveux en direct avec Selena Njegovan (Équipe Fleury) et son mari Connor Njegovan (Équipe Gunnlaugson). Quant à lui, John Morris (Équipe Koe) anime une émission de cuisine sur le fil Instagram de Curling Canada, intitulée Motown’s Culinary Bonanza. Vous pouvez vous abonner un fil Instagram de Curling Canada en cliquant ici.

La télévision? On s’occupe de vous là aussi. Curling Encores sur TSN diffuse des reprises de certaines rencontres classiques du Tournoi des Cœurs Scotties et du Brier Tim Hortons 2013, et les finales des Championnats du monde masculin et féminin 2019, entre autres.

Twitter et Facebook? Nous y sommes aussi. Des confrontations permettant aux amateurs de voter pour les meilleurs lancers en compétition nous ont permis de revivre certains des lancers les plus difficiles sur les pages Facebook et Twitter de Curling Canada. Récemment, la très difficile triple sortie de Rachel Erickson, de la Saskatchewan, a été désignée comme le plus beau lancer dans le cadre du Championnat canadien de curling junior New Holland 2020. Vous pouvez suivre Curling Canada sur Twitter ici, et aimer la page Facebook de Curling Canada.

Johnson Tao, qui a représenté la Colombie Britannique 2 en tant que capitaine au Championnat canadien junior New Holland 2020, a aussi fait profiter la communauté du curling de ses talents créatifs. L’étudiant de Niveau 12 au JN Burnett Secondary School à Richmond, en Colombie-Britannique, organise un bonspiel virtuel baptisé La Coupe COVID, grâce à une version en ligne d’un jeu vidéo de curling, les 2 et 3 mai prochain.

«J’ai la chance d’être en sécurité, et d’avoir tout ce dont j’ai besoin durant cette période folle, alors aussi bien nous amuser», affirmait Tao.

Tao reconnaît qu’il peut aider, et ne veut pas gâcher l’occasion.

«En organisant ce bonspiel avec mon ami Daniel, je veux proposer une compétition amusante pour tout le monde. Tout va bien pour l’instant; d’autres bonspiels en ligne organisés avant le nôtre nous ont donné de bons indices pour l’organisation de cette compétition.»

Pour ne pas être en reste dans cette avalanche de contenu en ligne, Colin Hodgson, d’Équipe McEwen, un chef professionnel et copropriétaire de Dynasty Curling (le fournisseur officiel des uniformes pour Curling Canada) a fait la démonstration de ses talents culinaires sur Twitter et Instagram en combinant des informations nutritives à l’intention des athlètes de pointe avec des images alléchantes de délicieuses recettes maison. Son émission en ligne, intitulée Dining with Dynasty, a suscité des réactions enthousiastes en combinant deux des passions de Hodgson.

«Le curling fait partie de ma vie depuis que j’ai quatre ans. Mes parents étaient de fervents joueurs de curling, je me laissais glisser sur la glace, assis sur les pierres, quand ils pratiquaient», raconte Hodgson.

Logo de « Dining With Dynasty » – Illustration par Frank McCourt

Populaire pour son enthousiasme contagieux pour le curling, Hodgson l’est tout autant pour son style inhabituel, et ses coupes de cheveux toujours changeantes, comme on en voyait rarement dans les belles années du curling.

«J’ai grandi en regardant les finales provinciales dans lesquelles mon père jouait contre des gars comme Randy Ferbey, Kevin Martin, Blake MacDonald, Kevin Park, Mark Johnson et d’autres dans le nord de l’Alberta. Je garde de bons souvenirs d’avoir vu jouer dans ma jeunesse certains des plus grands joueurs de l’histoire au Balmoral Curling Club, à Edmonton, raconte Hodgson. Je pense que ces expériences m’ont vraiment motivé à m’améliorer pour atteindre le plus haut niveau quand j’étais jeune.»

Concevoir Dining with Dynasty était une progression naturelle pour Hodgson, lui permettant de combiner ses deux passions, tout en faisant la promotion de sa petite entreprise. 

«Quand le groupe de propriétaires de Dynasty a discuté (sur Zoom), nous voulions trouver une façon de réagir à la COVID-19. Les petites entreprises en arrachent en ce moment, bien sûr; notre devoir en tant qu’employeurs est de faire notre possible pour que nos employés restent en sécurité et au travail, mais nous pensons aussi aux gens qui nous supportent. Nous avons eu l’idée de créer du contenu positif que nous pouvons partager», ajoute Hodgson.

Le projet s’inscrit dans une vision plus large pour le curling en général, ajoute-t-il : «L’idée derrière Dining with Dynasty, c’était de rassembler des curleurs de partout dans le monde, et de présenter à tous ceux qui regarder un portait de la façon dont tous traversent cette épreuve. La nourriture a toujours été un pont entre les gens et les cultures; la réaction a été vraiment positive jusqu’à maintenant.»

L’émission, qui a accueilli des invités comme la double championne du Tournoi des Cœurs Scotties, Chelsea Carey, le médaillé d’argent aux Jeux olympiques de 1998, Mike Harris, le triple champion écossais Bruce Mouat et les médaillés de bronze aux Jeux olympiques de 2018, les Japonais Chinami et Yurika Yoshida, d’Équipe Fujisawa, peut être regardée sur YouTube.

«Je pense vraiment que nous avons joint des gens de partout dans le monde; en ce moment, nous avons besoin que les gens se rejoignent, pas qu’ils se divisent. Avec la fermeture des frontières et les gens en quarantaine, le but est de faire tout ce que nous pouvons collectivement pour favoriser les rapprochements», croit Hodgson.

Même si l’évolution du contexte social a entraîné la création de nouveau contenu en ligne, certains créateurs étaient déjà suivis par de nombreux amateurs de curling, bien que le manque de curling les ait obligés à adapter leur contenu.

Même si Mary Chilvers et Lori Eddy, fondatrices et animatrices du populaire balado 2 Girls and a Game, qui compte plus de 140 000 téléchargements, ne peuvent plus parler de curling, elles ne manquent pas de contenu pour autant.

Logo de « 2 Girls and a Game »

En plus de leurs abonnés en ligne, les deux ont aussi des CV enviables sur la glace. En effet, Eddy et Chilvers étaient coéquipières (pour la capitaine Alison Goring) et ont été finalistes au Tournoi des Cœurs Scotties 1997, où elles se sont inclinées en finale contre la regrettée Sandra Schmirler. Elles ont aussi participé aux essais olympiques canadiens en 1997, en plus d’être couronnées championnes du Circuit mondial de curling, cette année-là.

Leurs succès ne se limitent pas à leur participation en duo, non plus. Chilvers a participé au Skins Game McCain sur TSN en 1997, alors qu’Eddy a terminé deuxième au Roar of the Rings Tim Hortons 2013 en tant que substitute pour Sherry Middaugh, en plus d’avoir été la capitaine d’Équipe Nunavut au Tournoi des Cœurs Scotties 2020.

Malgré les succès antérieurs du duo au curling, leur balado a eu des débuts modestes. Lori Eddy en a l’idée en discutant avec Chilvers, quand un moment «Eureka» est survenu.

«J’avais beaucoup de temps libre après avoir quitté une équipe de curling, et nous discutions déjà avec Mary des grandes compétitions de curling à tous les lundis matins, raconte Eddy. J’ai réalisé que, en fait, nous faisions un balado après en avoir écouté un sur l’émission de télévision The Bachelor. J’ai appelé Mary immédiatement, et elle a accepté tout de suite de faire un balado.»

Malgré les changements rapides dans la société, Chivers croit qu’il a été facile de penser toujours au curling grâce au balado 2 Girls and Game.

«C’est difficile de croire qu’il n’y a pas si longtemps, nous faisions tous la fête dans le patch du Brier Tim Hortons, ajoute Chilvers. Nous sommes revenues à la maison après le Brier Tim Hortons, et avons enregistré un balado pour parler des faits saillants d’une fabuleuse semaine à Kingston. Peu après, nous avons appris que tout le reste de la saison avait été annulé.»

Malgré la pandémie et la fin prématurée de la saison de curling, le balado n’est pas près de ralentir.

«Lori et moi avons enregistré deux ou trois balados depuis l’éclosion de la COVID-19, et nous ne manquons pas de sujets de discussion. Sur les réseaux sociaux, les curleurs nous fournissent plein de bribes d’information à discuter.»

Chilvers et Eddy ont néanmoins hâte toutes les deux de renouer avec les évènements majeurs de Curling Canada, et avec les amateurs et les membres des médias.

«Si vous écoutez notre balado du Brier Tim Hortons à Kingston, nous avons fait les éloges de l’organisation, du plaisir de participer à ces évènements, et de la chance inouïe de voir et de rencontrer ces équipes en personne. Je pense que nous contribuons vraiment à maintenir l’intérêt de la communauté, et à encourager les gens à assister à ces évènements grâce au balado», estime Chilvers.

Le paysage des médias en évolution à cause de la COVID-19 motive d’autres créateurs de contenu bien connus, comme John Cullen, un humoriste professionnel et enseignant qui connaît bien l’univers médiatique du curling.

Vous reconnaissez peut-être le nom de Cullen grâce à Coup de folie de Curling Canada, une série d’entrevues dans lesquelles certains des meilleurs joueurs au Canada répondent à des questions pour le moins originales, ou le balado Stone and Straw. À l’extérieur du curling, Cullen a aussi participé à Just for Laughs et à l’émission The Debaters sur CBC, de sorte qu’il connaît bien le monde des médias.

En compagnie des nombreux amateurs qui le suivent, Cullen s’est tourné vers la plateforme de diffusion en direct Twitch, qui permet au présentateur de clavarder avec les utilisateurs en mode vidéo. Utilisée surtout par les amateurs de jeux vidéo et de plateaux, la plateforme a tout le potentiel pour une incursion dans le monde du sport.

«Je cherche toujours de nouvelles façons de créer du nouveau contenu de curling», explique Cullen, qui joue au curling depuis 20 ans, et a même terminé deuxième au championnat provincial de la Colombie-Britannique à deux reprises.

Dans sa nouvelle émission, baptisée Classic Curling With Cullen, ce dernier présente des reprises de rencontres classiques de curling, en compagnie des athlètes qui y ont participé. Cullen et ses invités échangent en direct, et discutent du match.

Jusqu’à maintenant, Marc Kennedy a fait revivre la finale pour la médaille d’or aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010, Anna Hasselborg et Agnes Knochenhauer ont commenté la finale du Championnat européen 2018 et Nolan Theissen a rappelé la finale du Brier Tim Hortons 2015, entre autres.


Une capture d’écran de Marc Kennedy sur un émission de « Classic Curling with Cullen » – www.twitch.tv/JohnWatchesCurling

Cullen a eu l’idée pour Classic Curling With Cullen en commentant des matchs du Brier Tim Hortons 2019 sur Twitch, avant de «laisser ça de côté», ajoute-t-il. Pendant près d’une année, l’idée est restée en suspens, avant de donner naissance au format actuel de Classic Curling With Cullen.

Avec la situation qui prévaut à cause de la COVID-19, Cullen y a vu une occasion parfaite de rassembler la communauté.

«La COVID-19 affecte les gens, qui veulent du contenu sportif. Le moment était parfait pour lancer Classic Curling With Cullen, estime Cullen. Ces émissions contribuent à rassembler la communauté du curling. Le curling fait partie intégrante de la vie sociale de tellement de gens, surtout l’hiver, qu’il leur manque.»

Cullen réfléchissait depuis un moment au format de Classic Curling With Cullen; il avait hâte de l’essayer.

«J’avais remarqué que le contenu est plutôt rare à part les parties retransmises à la télévision; je voulais créer une plateforme qui permettrait aux amateurs d’avoir accès aux joueurs, explique-t-il. On a juste droit à un fait saillant à la télé, une entrevue rapide et c’est fini. Au curling, nous avons la chance que nos meilleurs joueurs soient très accessibles; je voulais en profiter.»

Comme pour tout projet en développement, il a fallu surmonter certains obstacles.

«La première émission avec Nolan Theissen a été une catastrophe, vraiment. Certains aspects techniques n’étaient pas à la hauteur, de sorte que la transmission a été retardée, mais nous avons réussi à le faire après quelques ajustements», rappelle Cullen.

On se demandait aussi si l’auditoire allait vouloir adopter une plateforme assez récente comme Twitch.

«Je n’avais aucune idée du résultat, surtout que les amateurs de curling tendent à être un peu plus âgés. Je n’étais pas certain qu’ils voudraient aller vers Twitch, mais finalement, c’est génial. Puisque tout le monde est en isolation à la maison, ça leur a donné le temps d’apprendre une nouvelle plateforme, de même que le mode de fonctionnement de l’émission», ajoute Cullen.

Cullen estime que sa plateforme a réussi à garder le curling bien présent dans l’esprit de tous, et continuera à le faire après la fin de la quarantaine.

«L’émission a été très bien accueillie. En tant qu’amateur de curling moi-même, je suis renversé par la pertinence des commentaires de ces athlètes de pointe. Ils sont ouverts et accessibles. On ne voit pas ça dans d’autres sports», constate Cullen.

En exploitant ces rencontres classiques, Cullen estime qu’il n’est pas près de manquer de contenu.

«Les sujets de discussion ne manquent pas au curling. L’aspect stratégique du sport permet de revenir en arrière en demandant «voilà ce que nous pensions à ce moment-là» ou «voilà pourquoi nous avons fait ce lancer», tout en regardant la reprise», note Cullen.

Malgré les différences d’âge, d’antécédents, de plateformes de diffusion ou d’expérience, tous ces créateurs partagent la même passion pour le curling.

Le curling s’enorgueillit de la force de sa communauté; on le voit sur les glaces, dans les bars et dans les amitiés forgées autour du jeu. Ce sport englobe un potentiel infini de gentillesse et d’empathie, dans un sport marqué par l’absence d’arbitres, la camaraderie et la bonne volonté.

Ça aurait été facile pour les curleurs d’oublier leur sport après la fin prématurée de la saison à cause d’une des situations les plus regrettables et terribles de l’histoire, mais, au contraire, joueurs et amateurs sont restés fidèles et réunis dans leur amour envers le sport.

Malgré ce que vous pouvez penser, le curling ne nous a pas vraiment quittés – il est même encore plus présent qu’avant. Son esprit reste bien vivant grâce aux efforts de tous ceux qui aiment notre sport, et qui transmettent leur passion avec créativité grâce à l’Internet et aux ondes jusque dans le confort de nos maisons, et de nos cœurs.

La glace peut bien fondre, et les pierres peuvent être rangées, mais pour nous tous, #lecurlingcontinue.

Curling Canada