Aider les clubs!

Heather Curling Club, Saint Andrews, N.B.

Curling Canada aide les Associations membres et les clubs de curling à obtenir des subventions pendant la pandémie COVID-19

Pendant que les joueurs de curling de partout au Canada tentent de trouver de nouvelles façons de profiter du soleil durant la pandémie COVID-19, Curling Canada travaille assidûment pour aborder une question plus nuancée : comment les Canadiens vont-ils revenir au curling, l’hiver prochain, et de quoi aura l’air la saison 2020-2021?

C’est un défi de taille, mais la directrice générale Katherine Henderson et le directeur du développement des clubs et opérations des évènements, Danny Lamoureux, de même que leur personnel, mettent en place leur plan en coulisses.

«Nous avons plusieurs campagnes et produits qui vont supporter directement les clubs de curling et les Associations membres de Curling Canada, explique Lamoureux. En premier lieu, nous travaillons avec notre partenaire de la firme de vérification BDO afin d’aider les clubs à avoir accès à la subvention fédérale d’aide annoncée, le 8 mai, par le ministre du Patrimoine, Steven Guilbeault. Nous allons aider les clubs et les Associations membres à avoir accès à la somme de 72 millions de dollars prévue pour le sport.»

Ce travail a commencé jeudi avec l’élaboration par Curling Canada d’un webinaire détaillé, en anglais et en français, à l’intention des clubs de curling au Canada, leur expliquant comment déposer une demande pour ces subventions. Le webinaire, auquel 186 participants ont assisté, a été enregistré en direct avec une période de questions et réponses; on peut le visionner hors ligne. Cliquez ici pour plus de détails.

Cette première étape entraîne toutefois son lot de défis. En effet, certains clubs de curling au Canada sont gérés entièrement par des bénévoles, dont les membres n’ont peut-être par l’habitude de travailler avec le gouvernement, et encore moins de remplir une demande de subvention.

Lamoureux assure les clubs que le webinaire va convenir à leurs besoins.

«Nous avons clairement précisé à notre partenaire BDO, dont l’expertise va guider les webinaires, qu’il doit s’exprimer en langage courant, sans jargon technique, pour s’assurer que nos utilisateurs vont comprendre le message», souligne Lamoureux.

En plus de fournir de l’information, Curling Canada prépare un guide de Retour au jeu à l’intention des clubs, assorti d’un plan de marketing. Ces documents devraient être disponibles à la fin de juin, alors que les clubs commencent à recruter des membres. Le guide de Retour au jeu, élaboré après consultation avec les 14 Associations membres et avec un sous-groupe de gestionnaires de clubs, sera distribué aux 14 Associations membres, qui le feront ensuite parvenir aux clubs de curling.

Pendant ce temps, Curling Canada continue de travailler étroitement avec le gouvernement canadien, pour s’assurer que la politique de retour au jeu sera sécuritaire et réaliste, notamment grâce aux efforts de Katherine Henderson, qui a joué un rôle prépondérant pour promouvoir le sport au Canada durant la pandémie.

«La réaction du gouvernement comporte différents volets, le premier étant la mise en place de mesures de sécurité. Comme des sacs de sable virtuels, afin de prévenir le dommage découlant d’une situation catastrophique, la COVID-19 dans ce cas-ci», explique Henderson.

Alors que circule beaucoup d’information au sujet de la COVID-19, et la façon d’assurer le succès à long terme du curling, Henderson et son équipe ont entrepris d’évaluer la situation.

«La première intervention de Curling Canada a été de comprendre les besoins de nos Associations membres, de nos clubs et des joueurs, puis d’identifier et de faire des pressions pour les programmes et les services qui seraient disponibles. Nous avons annulé nos évènements, et avons déployé du personnel sur place pour que nos athlètes puissent retourner chez eux en toute sécurité. Nous avons ensuite évalué les risques de la COVID-19, et avons écrit une lettre de recommandations à l’intention des Associations membres, leur suggérant de fermer les clubs pour le reste de la saison, explique Henderson. Ce sont, évidemment, des entreprises indépendantes, qui sont libres de suivre ou non les recommandations.»

Au fur et à mesure que la situation de la COVID-19 évoluait, les objectifs d’Henderson et de son équipe ont évolué également.

«Nous avons dû ensuite nous familiariser avec cette nouvelle situation en nous mettant à la place d’un club fermé. Quel soutien peut-on leur apporter? Quelle est la bonne approche? Nous avons sollicité des conseils de professionnels sur la façon d’obtenir du financement pour les clubs, et des conseils légaux sur la définition des services essentiels et comment ils s’appliquent directement aux clubs de curling (les systèmes de refroidissement, par exemple), le but ultime étant d’offrir des services tout en restant en sécurité durant une situation d’urgence, en partenariat avec nos Associations membres et directement à l’intention des clubs», ajoute Henderson.

Même en fournissant de l’information et du soutien aux clubs, Henderson insiste toutefois pour dire qu’il en faudra davantage pour assurer le retour réussi du curling.

«Nous nous apprêtons à lancer une série de campagnes de marketing qui accompagneront notre guide de retour au jeu pour que le curling ne soit pas oublié. En plus de ces campagnes, nous avons travaillé étroitement avec TSN pour diffuser des rencontres classiques pour garder le curling à l’esprit des joueurs. Nous avons déployé la campagne nationale #lecurlingcontinue, pour souligner que le curling n’est pas disparu à jamais parce que nous sommes confinés à la maison, souligne Henderson. Éventuellement, ce message va évoluer vers un retour au curling pour supporter votre club, quand ça sera sécuritaire de le faire.»

Presque tous ces efforts découlent de l’implication de Henderson au niveau de la communication et du lobbying auprès du gouvernement fédéral.

«Parmi tous les sports, Curling Canada a été un leader en termes de lobbying auprès des décideurs politiques et des fonctionnaires du gouvernement fédéral, assure Henderson. Environ 31,2 millions de dollars des 72 millions $ prévus pour le sport iront aux organisations sportives provinciales ou territoriales. Nous n’avons pas encore les détails sur la façon dont elles vont pouvoir y accéder, mais c’est prévu et annoncé. Nous planifions en ce moment les façons dont cet argent pourra le mieux aider les clubs de curling.»

Et donc, Henderson et son équipe attendent que les détails soient précisés sur la façon dont le gouvernement va distribuer ces fonds. Henderson sait que ces programmes prennent du temps à mettre en place.

 «Quand on est confrontés à une pandémie comme celle-là, on avance en terrain inconnu, de sorte que plusieurs des ressources de sécurité publique ou gouvernementales n’ont jamais existé. Ça n’apparaît pas tout d’un coup. Nous serons prêts aussitôt que les détails seront dévoilés», assure Henderson.

Agir rapidement tout en gardant un œil sur la situation actuelle est crucial pour Henderson, alors que Curling Canada continue de collaborer avec le gouvernement.

«Nous avons déjà sensibilisé les fonctionnaires seniors du gouvernement au sujet des besoins en infrastructures pour le curling, en leur démontrant qu’un investissement dans le sport a des retombées positives au chapitre de l’économie, de la santé mentale et de l’action communautaire. Ces efforts se poursuivent. Dans l’immédiat, nous donnons la priorité aux programmes de soutien en lien avec la COVID-19 et le retour au jeu», assure Henderson.

La majorité des revenus de Curling Canada proviennent des évènements en direct, plutôt que des octrois gouvernementaux.

«En tant qu’organisme à but non-lucratif, les profits des évènements sont distribués directement aux comités organisateurs, aux clubs locaux et aux Associations membres, note Henderson. Nous continuons à investir des sommes importantes dans les programmes et les services qui profitent à tous les clubs.»

Comme toujours, Curling Canada se concentre sur le portrait global, malgré la fin prématurée de la saison 2019-2020.

«Le curling injecte 585 millions de dollars dans l’économie au Canada; Curling Canada y contribue pour une large part, souligne Henderson. L’annulation de certains des évènements majeurs de la dernière saison a créé un trou dans l’économie. Nous faisons des pressions auprès du gouvernement pour qu’il crée des programmes afin que les clubs ne disparaissent pas si les évènements adoptent un format différent de celui auquel nous sommes habitués à l’avenir.»

Malgré les mesures d’urgence mises en place pendant la pandémie de la COVID-19, le mandat de Curling Canada est clair.

«En bout de ligne, les clubs sont des entreprises indépendantes, rappelle Henderson. Ils prennent plusieurs formes, et nous voulons leur offrir les outils pour devenir et rester profitables. Écrire des chèques à l’intention des clubs n’est ni viable, ni durable, tandis que les encourager à modifier leur modèle d’affaires, en leur proposant des outils pour le faire et en les accompagnant dans ce processus, est une solution durable. Notre travail consiste à nous assurer que le gouvernement ne les oubliera pas, et qu’il va prévoir de l’argent, des programmes et des services s’ils en ont besoin. Nous allons continuer à promouvoir cette approche.»

Curling Canada