Équipe Canada tient le coup et remporte un troisième titre consécutif au tournoi Scotties

La capitaine d’Équipe Canada, Kerri Einarson, a évité de parler d’un triplé toute la semaine au championnat canadien de curling féminin, mais elle peut en parler autant qu’elle veut maintenant.

L’exubérante capitaine d’Équipe Canada a mené son équipe du club de curling de Gimli, au Manitoba, à la conquête d’un troisième titre consécutif dimanche grâce à un gain de 9-7 aux dépens de l’équipe du Nord de l’Ontario dirigée par Krista McCarville en finale du Tournoi des Cœurs Scotties à Thunder Bay, en Ontario.

Einarson, appuyée par la vice-capitaine Val Sweeting, la deuxième Shannon Birchard, la première Briane Meilleur, la remplaçante Krysten Karwacki et l’entraîneur Reid Carruthers, a dû résister à une belle remontée de l’équipe de McCarville, formation locale qui profitait du soutien d’une petite mais bruyante foule au Fort William Gardens.

Mais comme elle l’a fait si souvent au cours des trois dernières années, Einarson a trouvé un moyen d’accéder au cercle des vainqueurs.

Équipe Canada a dû gagner trois matchs éliminatoires consécutifs après avoir perdu son premier duel lors du tour de classement Page.

« C’est absolument incroyable », a déclaré Einarson. « Gagner une fois est difficile, mais le faire trois fois de suite est extrêmement difficile. Je suis tellement fière de mes coéquipières, elles ont été fantastiques toute la semaine. »

Ce troisième titre national consécutif permet à Einarson et à sa formation de se joindre à un groupe d’élite composé d’Équipe Colleen Jones de la Nouvelle-Écosse, Équipe Jennifer Jones du Manitoba et Équipe Vera Pezer de la Saskatchewan, qui ont elles aussi remporté trois championnats canadiens de suite. Colleen Jones détient le record avec quatre sacres d’affilée.

Il s’agissait aussi d’un quatrième triomphe au championnat Scotties pour Birchard. Elle avait précédemment remporté le tournoi en 2018 aux côtés de Jennifer Jones lorsqu’elle a remplacé Kaitlyn Lawes, qui participait aux Jeux olympiques de PyeongChang en double mixte.

En finale, Équipe Canada, l’équipe la plus précise aux lancers à chaque position pendant le championnat, a fait ce qu’elle a fait de mieux toute la semaine. Elle a limité les occasions de marquer de ses adversaires et a capitalisé lorsque ses propres occasions se sont présentées. Cependant, Équipe Nord de l’Ontario a surmonté un déficit précoce de 6-2 et est restée dans le sillage d’Équipe Canada jusqu’à la fin.

McCarville avait réduit l’avance d’Équipe Canada à deux points à l’amorce du 10^e bout, à 8-6, mais un doublé était pratiquement impossible à son dernier lancer puisque le bouton était encombré.

« Ce n’était pas vraiment le coup auquel je m’attendais pour essayer d’égaler la marque », a déclaré McCarville. « C’est un peu la façon dont ce dernier bout s’est déroulé. Nous avions besoin d’un miracle lors de mon dernier lancer et ça n’a pas fonctionné. »

Einarson a levé son chapeau à Équipe Nord de l’Ontario.

« C’est une équipe formidable et elles réussissent une tonne de lancers », a-t-elle déclaré. « Nous savions que nous devions réussir tous nos lancers. »

McCarville est déjà passée par là. Elle avait perdu la finale du championnat Scotties en 2016 et a terminé troisième aux récents Essais canadiens de curling Tim Hortons à Saskatoon, mais la défaite de dimanche soir fut peut-être la plus amère de toutes, devant ses amis et sa famille.

« C’est décevant », a-t-elle déclaré. « Nous avons déjà vécu cela. Vous ne savez jamais quand vous allez être de retour. Donc, perdre la finale de peu est difficile. »

Ironiquement, Einarson retourne maintenant à Prince George, en Colombie-Britannique, pour le championnat du monde de curling féminin BKT Pneus et OK Pneus, là où elle devait lutter pour son premier titre mondial en 2020. Mais cet événement a été annulé à la dernière minute en raison de la COVID-19, et Équipe Canada n’a pas eu la chance de remporter une première couronne.

« Quand j’ai appris que le championnat était à Prince George, j’ai dit que je voulais y retourner », a déclaré Einarson. « J’ai dit “les filles, nous devons retourner là-bas et participer au championnat du monde au Canada”. Espérons qu’il y aura des partisans. C’était assez décevant quand nous n’avons pas pu concourir la dernière fois. »