Comprendre la glace!

(Photo, World Curling Federation/Ansis Ventins)

Équipe Anderson se sert de son expérience pour comprendre la glace et rebondir au Championnat du monde de curling senior féminin 2022

Sherry Anderson n’a pas son pareil pour comprendre une glace de curling.

Ses années d’expérience dans les clubs et les arénas de partout dans le monde l’ont bien servie, et lui ont appris d’apprendre un truc ou deux. C’est pourquoi Anderson, une double médaillée d’or au curling senior qui a aussi participé à dix reprises au Tournoi des Cœurs Scotties, est encore une des meilleures quand il est temps de compétitionner au plus haut niveau, chez les femmes et chez les seniors. Et pourquoi elle et son équipe – la vice-capitaine Patty Hersikorn, la deuxième Brenda Goertzen, la première Anita Silvernagle, la remplaçante Denise Hersikorn et le chef d’équipe Bill Tschirhart – sont parmi les favorites au Championnat du monde de curling senior féminin 2022, au Club de curling de Genève, en Suisse.

Anderson et son équipe du Nutana Curling Club à Saskatoon avaient commencé la compétition, samedi matin, en encaissant une rare défaite contre l’Écosse. Anderson ne maîtrisait pas la force des placements, mais le scénario était différent, dimanche soir en Suisse, dans un gain de 9-2 en six manches contre Linette Henningsen (1-1), du Danemark.

«Quand tu ne sens pas bien la force de tes placements dès le début, tu ne la sens pas, c’est tout, expliquait Anderson au sujet de ce premier match. Je ne pouvais pas faire grand-chose d’autre que de retourner sur la glace et de mieux m’adapter durant ce match. Aujourd’hui, la glace était différente au début. Durant la première pratique, elle était plutôt lente. J’ai lancé une pierre assez forte pour une sortie, et elle s’est à peine rendue dans la maison. Pour les trois premières pierres, elle changeait, avec des points morts. Si je lance là, elle se rendait au fond du cercle de huit pieds, mais si je lui donne quatre pieds de moins de glace, elle courbe un peu, prend une trajectoire différente et arrête quatre pieds plus tôt.»

Même si le Canada a entrepris la rencontre avec le marteau, le Danemark a volé un point dès le début. Équipe Anderson a répliqué avec un double en deuxième manche, puis en obligeant les Danoises à se contenter d’un seul point dans la suivante pour reprendre le marteau. À partir de là, le Canada a trouvé son rythme.

(Photo, World Curling Federation/Ansis Ventins)

Le Canada a marqué trois points en quatrième manche, puis en a volé deux autres dans la suivante. Sans le marteau en sixième, le Canada a conservé le même plan de match : placer une pierre en position de marquer, en la protégeant autant que possible devant, obligeant le Danemark à tenter une montée risquée. La trajectoire était mauvaise; au lieu de déplacer sa propre pierre, le Danemark a poussé une autre pierre canadienne en jeu pour un vol de deux points, et la fin du match.

«La force de nos placements étaient bien meilleure dans ce match, je pense. La mienne, en tout cas. Nous avons lancé plusieurs placements. Tout ce que je demande, quand je lâche la pierre, c’est d’avoir une idée de l’endroit où elle va arrêter», disait Anderson.

L’équipe d’Anderson a remporté deux championnats du monde senior consécutifs, et tente d’en gagner un troisième. Aucune équipe individuelle n’a jamais réussi l’exploit, mais l’experte en lecture de glace en est capable.

Équipe Anderson a remporté l’or à Östersund, en Suède, en 2018, puis à Stavanger, en Norvège, en 2019. Ces deux victoires ont été inscrites sur de la glace d’aréna, un contexte bien différent de cette année alors que la compétition est présentée dans le club de curling de Genève, fondé en 1946, et où évoluent plusieurs des meilleurs joueurs suisses de l’histoire.

«C’est toujours différent; un taux d’humidité de 82 pour cent, comme ici, on ne connaît pas ça en Saskatchewan durant la saison de curling, notait Anderson. Ça entraîne des défis, surtout avec des fluctuations de température de 10 ou 20 degrés; ça affecte nécessairement la glace. Mais elle est bonne, et nous nous en servons.»

Avec une fiche de 1-1, Équipe Anderson partage la deuxième place avec cinq autres équipes dans le groupe de sept formations. Au fil de tournoi à la ronde, les meilleures équipes vont se démarquer. Équipe Canada dispute son prochain match, lundi à 20 h (heure de l’Est) contre Dale Sinclair (1-1), d’Équipe Finlande.

La journée a été tranquille pour le curling senior canadien sur la scène internationale. Cette victoire contre le Danemark était la seule rencontre au programme d’Équipe Anderson, alors que l’équipe masculine de Wade White, du Lac la Biche Curling Club, en Albert, avait une journée de congé après ses deux victoires de samedi.

L’équipe masculine du Canada (2-0) retourne sur la glace, lundi à 8 h, pour affronter Hugh Millikin (0-2), de l’Australie.

Les trois meilleures équipes féminines de chaque groupe se qualifient pour les éliminatoires; les deux premières reçoivent un laissez-passer, alors que les quatre autres vont s’affronter au premier tour. Chez les hommes, les deux meilleures équipes des trois groupes, plus les deux meilleures équipes de troisième place, se qualifient pour les éliminatoires. Les huit équipes participent aux quarts de finale, demi-finales et rencontres pour les médailles d’or et de bronze, qui seront disputées samedi, autant chez les hommes que chez les femmes.

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