Faire grandir le sport!

Punit Sthankiya, photo: CurlON

Comment accepter le changement et créer de nouveaux débouchés pour les Canadiens PANDC au curling

Le curling a l’habitude du changement.

Au fur et à mesure du développement du sport, la communauté du curling a été témoin à plusieurs reprises de la façon dont le curling s’est transformé pour devenir meilleur. Les jours où on lançait des pierres en métal sur des étendues d’eau gelées en grelottant sont heureusement derrière nous. Quand avez-vous entendu pour la dernière fois, parmi les cris, le claquement sur la glace d’un balai en paille de maïs?

L’évolution fait partie du curling : nous sommes passés des balais en paille aux brosses, de 12 à 10 manches, et des bières après la partie aux boissons énergisantes avant de jouer. Mais le changement le plus important, le plus significatif, est en train de se produire.

Tout le monde sait que le curling va devoir recruter de nouveaux membres pour continuer à se développer et pour assurer l’avenir du sport. Pour l’instant, la pratique du curling reste surtout le domaine des Caucasiens, ce qui va à l’encontre de la situation démographique du Canada dans son ensemble.

La majorité des joueurs et des joueuses au Canada est concentrée dans les grandes villes; or, le profil démographique de ces grands centres a beaucoup changé au cours des 20 dernières années. Selon Statistiques Canada, la plus grande ville et plus densément peuplée au Canada, Toronto, est composée à 54,5% d’une population PANDC (Personnes Autochtones, Noires et De Couleur). Globalement, la population PANDC représente 23% de la population canadienne; l’âge moyen des individus PANDC est de 33 ans, ce qui en fait des cibles de choix pour les clubs de curling partout au Canada.

En revanche, les communautés rurales du Canada comptent pour seulement 18,9% de la population générale; dans certaines d’entre elles, la population PANDC est de moins de 2%. Ce segment de la population canadienne continue à diminuer, confirmant que la plupart des nouveaux Canadiens et ceux de deuxième génération arrivent et s’installent dans les grands centres urbains.

Ces centres recèlent le plus grand potentiel au Canada pour le développement du curling, et pourtant, même dans les grands centres urbains, la grande majorité des joueurs de curling ne font pas partie de la population PANDC du Canada.

Ça soulève donc une question simple : d’où vient cette disparité? Pourquoi les nouveaux Canadiens, les Canadiens de deuxième génération et les membres de la communauté PANDC boudent-ils le curling?

Pour la plupart des joueurs et des joueuses au Canada, la pratique du curling est héréditaire. Si vous jouez au curling, c’est souvent parce que quelqu’un dans votre famille, ou parmi vos amis proches, joue déjà au curling depuis un certain temps, et vous a permis de découvrir le sport. Bien que cette tendance diminue tranquillement grâce aux programmes de Curling Canada permettant aux clubs de curling d’augmenter leur nombre de membres, le changement prend du temps. Plusieurs de ces programmes en sont encore à leurs débuts, et n’ont pas été adoptés par les clubs à la grandeur du Canada, de sorte que vous ne verrez pas des résultats instantanés, le temps que ces efforts portent fruits.

Il y a aussi deux côtés à cette médaille. Certains clubs ne sont pas intéressés à recruter des membres autrement que par le bouche à oreille, mais ce sont surtout des clubs en zone rurale, gérés par des bénévoles. En fin de compte, chaque club est libre de fonctionner selon ses propres règles.

Il est également erroné de conclure que les individus PANDC n’ont pas encore «découvert» le curling, pas en 2021. Le curling n’a jamais été aussi visible ou accessible, surtout après le succès de la ville-bulle de Calgary en 2021, où ont été présentées sept compétitions de calibre international, diffusées pendant des heures sur plusieurs plateformes. Plusieurs des clubs de curling qui ont adopté une stratégie de croissance du nombre de membres sont très présents en ligne, avec des messages choisis en fonction du public-cible. Chaque campagne de recrutement n’est pas nécessairement parfaite, mais les clubs n’ont jamais eu accès à des outils aussi abordables, efficaces et accessibles pour recruter de nouveaux membres.

Nous en revenons donc à la question de base : pourquoi les Canadiens PANDC sont-ils si peu nombreux au curling, comparativement à d’autres groupes démographiques?

Simon Barrick, conférencier en études expérimentales dans les communautés et en sport à l’Université Cape Breton et candidat au Ph.D., est un des plus brillants cerveaux au Canada au sujet des relations interraciales dans le sport. En tant que joueur de curling lui-même, il reconnaît les lacunes du curling dans ses efforts pour se conformer à la démographie du Canada.

«Les défis auxquels fait face le curling dans ce domaine ne sont pas uniques au curling, explique Barrick. Ce n’est pas juste un problème de sport d’hiver, non plus. Les individus PANDC sont confrontés aux lacunes du système; de façon générale, on peut avancer l’argument selon lequel le sport au Canada est plutôt exclusif depuis longtemps.»

Simon Barrick, conférencier en études expérimentales dans les communautés et en sport à l’Université Cape Breton

Barrick explique que l’exclusion, intentionnelle ou non, est une composante de base de la participation dans le sport.

«Pour comprendre les idées modernes au sujet du sport, il faut retourner à notre conception du sport, surtout après la Révolution industrielle. Le sport était une façon de préparer les jeunes hommes, ou plutôt les jeunes corps, à la guerre. Ces systèmes existaient pour accueillir uniquement ceux qui étaient en forme et en santé, et seraient prêts à affronter un défi imminent. Au fil du temps, ce caractère oppressif a évolué pour inclure les rôles culturels et sociaux, comme les hommes ne présentant pas les critères traditionnels de la masculinité, les filles et les femmes, les différents genres et identités sexuelles, jusqu’à la race, l’ethnicité, la langue, la culture et ainsi de suite.»

Ces concepts d’exclusion ne sont pas disparus quand le sport est devenu une activité récréative, plutôt qu’une méthode de survie.

«Le sport moderne en Occident n’a jamais été particulièrement accueillant, non plus, reprend Barrick. Le curling fait partie de cette réalité. Le sport a commencé en Écosse, ce qui lui confère des racines coloniales, et la façon dont il est structuré, aujourd’hui, n’est pas un accident. Ce sont tous des symptômes de l’organisation sociale dans la culture occidentale et, surtout, de l’organisation du pouvoir. Ce sont toutes des structures autoritaires descendantes – du haut vers le bas – qui, historiquement, n’ont jamais bien traité les minorités.»

Malgré les efforts du leadership de l’ère moderne pour faire des changements, Barrick explique que c’est difficile pour les Canadiens PANDC d’avoir confiance que la société va les accueillir dans un sport en particulier.

«Il s’agit de concepts sociaux construits et perpétués non pas par du mépris affiché envers les minorités raciales dans le sport, mais plutôt par des moyens tacites plus subtiles, qui sont devenus la norme dans la culture occidentale. C’est assez facile de ne pas les voir, si vous n’en êtes pas victime vous-même», ajoute Barrick.

Le curling a beau avoir la réputation d’être accueillant et inclusif, mais est-ce tout à fait vrai? Peut-être que le curling, un sport qui s’enorgueillit de mettre la communauté au cœur du jeu, repousse subtilement les Canadiens PANDC?

Punit Sthankiya, un joueur d’origine indienne de niveau élite en Ontario depuis plusieurs années, et qui a connu du succès au Championnat provincial de l’Ontario, en mixte et en double mixte, reconnaît que cette ségrégation subtile existe bel et bien.

«Après avoir gradué de l’université, je suis revenu habiter avec mes parents, et je me suis inscrit dans un club de curling local, raconte Sthankiya. Ils organisaient une activité de rencontre pour aider les nouveaux membres à trouver des joueurs et former une équipe pour la prochaine saison. Aussitôt que je suis arrivé, ils m’ont dirigé vers la section tennis du club.»

Il serait peut-être facile d’ignorer de tels gestes, mais l’impact émotionnel est bien réel, explique Sthankiya.

Sthankiya en action, photo: CurlON

«Ça sous-entendait que “ce grand type noir ne joue certainement pas au curling, il doit être ici pour le tennis”. J’en ai ri pendant longtemps, mais quand tu analyses la situation, tu réalises le chemin qu’il nous reste à faire pour accepter tout le monde dans notre merveilleux sport. Découvrir un nouveau sport peut être intimidant et inconfortable, surtout quand tu ne t’y sens pas représenté.»

Sthankiya se considère chanceux de ne pas être souvent confronté à de la réticence en tant que Canadien PANDC au curling, mais il s’inquiète pour ses parents, qui ont immigrés de l’Inde.

«Je me sens plutôt isolé à cause du manque de diversité et de la discrimination, reconnaît Sthankiya. Quant à mes parents? J’ai l’impression qu’ils ont eu à faire face à plus de discrimination et de préjudices que moi. Ils ne m’ont probablement pas tout raconté, mais je sais qu’ils ont été victimes de discrimination. Et le manque de diversité est encore flagrant. C’est assez évident puisque je suis le seul Indien aux compétitions sur le Ontario Curling Tour.»

Même si l’isolement a aidé Sthankiya à rester dans le sport, et à atteindre un niveau compétitif que plusieurs Canadiens n’atteindront jamais, il espère voir des changements bientôt au curling. Il pense que le changement part du sommet.

«Je pense que nous pouvons en faire bien davantage pour améliorer la diversité et l’inclusion dans ce sport, estime Sthankiya. Je pense que plus de personnes provenant des minorités devraient être embauchées dans les postes de gestion dans ce sport. De la Fédération mondiale de curling jusqu’aux présidents de clubs, la présence de minorités visibles dans les postes de gestion aiderait à motiver, et inspirerait la prochaine génération à rejoindre et à faire grandir le sport.»

Malheureusement, la famille de Sthankiya n’est pas la seule à être confrontée à des comportements d’exclusion basées sur des facteurs raciaux.

Sabena Islam en a fait l’expérience, elle aussi. Joueuse, parent de joueur, entraîneuse, bénévole, ancienne membre du conseil d’administration de Greater Kingston Curling et membre au sens large de la communauté du curling, sa famille a également été victime de comportements inopportuns uniquement à cause de son patronyme.

Soulignons qu’Islam, qui se définit comme caucasienne d’origine pakistanaise, a hérité du nom Islam par alliance; elle a quand même été victime de discrimination.

«L’ignorance cause beaucoup de problèmes dans notre société, mais certaines personnes ne réalisent pas qu’elles font preuve de discrimination uniquement parce qu’elles ne savent pas comment entamer une conversation avec quelqu’un de différent.»

Même si Islam a vécu, dans l’ensemble, une expérience positive au curling, elle estime que les expériences négatives font plus mal que le poids combiné de tous les moments positifs.

«Mes enfants ont la peau brune, de sorte qu’ils ressortent du lot dans un club de curling. En tant que parent, j’ai eu connaissance qu’un adulte qui avait lu le nom de famille de mon fils sur son uniforme lui a demandé s’il s’agissait d’un message politique, et l’a rabaissé. Ce n’est même pas mon fils qui m’en a parlé, mais sa partenaire de double mixte, qui a senti le besoin de s’en mêler même si elle n’est pas de la famille.»

C’est évident que cet adulte n’aborderait jamais un joueur blanc de la même façon, ajoute Islam.

«Il y a tant d’autres façons d’apprendre à parler aux gens. Je me fais souvent demander : “d’où venez-vous”, et je réponds : “du Nord de l’Ontario”, ce qui amène en général la question suivante : “d’où venez-vous réellement?”. Si mes origines familiales vous intéressent, vous pouvez le dire directement, ou demander quel club on représente et partir de là. Discuter avec quelqu’un qui peut avoir une expérience différente de la vie que vous peut être valorisant.»

Islam ne laissera pas ces expériences la détourner du curling, ni sa famille, mais elle s’inquiète des nouveaux joueurs qui n’ont pas encore pris racine dans le sport.

«Notre famille vit et respire le curling. Quelques mauvaises expériences ne vont pas nous arrêter. Mais le nouveau membre d’un club qui est confronté à de telles expériences va y penser deux fois avant d’intégrer la communauté, parce que vous pouvez vous sentir vraiment inconfortable. Et si vous n’êtes pas confortable, vous ne reviendrez pas.»

 Pour les personnes n’ayant jamais été victimes de discrimination, ces gestes peuvent paraître subtils ou anodins, parce qu’ils sont motivés par des facteurs qu’une personne PANDC ne peut pas contrôler. Affirmer que ces épisodes ne sont pas valides, ou qu’elles devraient “oublier ça”, équivaut à participer activement à leur oppression. Être ostracisé sur la base de votre identité n’est pas acceptable au curling, ou dans la collectivité en général. Ces actions doivent être soulignées et éliminées si le curling veut atteindre son but de devenir plus inclusif.

«D’après mes recherches, je peux vous assurer que dire à des personnes de “faire avec et l’accepter” quand on parle de gestes oppressifs, ce n’est pas productif. Plusieurs de ces opinions reflètent un manque d’éducation», reprend Barrick.

Barrick confirme que les expériences de ce genre sont directement reliées au nombre de joueurs PANDC qui retiennent régulièrement l’attention des médias, et pourquoi les rares jeunes PANDC qui jouent au curling ne trouvent pas de modèles à suivre.

«Les personnes qui ne connaissent pas ce sport perçoivent déjà le curling comme une chasse gardée. Plusieurs recherches démontrent que créer et faire accepter des relations véritables avec les groupes ethnoculturels prend du temps. Ça prend une solution à long terme, dont un simple programme Apprendre à jouer au curling n’est qu’un des volets», estime Barrick.

Cette solution à long terme est dans la ligne de mire de Curling Canada. Grâce à de nouveaux programmes et de nouvelles ressources mises en place, le curling peut inspirer les autres sports d’hiver, afin d’implanter une culture sportive totalement inclusive au Canada.

Curling Canada a déjà mis en place un ensemble de ressources à l’intention des clubs au Canada, comprenant des outils éducatifs sur l’importance de la diversité, des façons de remédier aux préjugés inconscients, des approches ciblées pour éduquer les membres, des idées de programmes et des outils de marketing qui ne ciblent pas seulement les personnes PANDC. Ces ressources s’appliquent également aux joueurs à mobilité réduite, aux espaces LGBTQ+, aux collectivités à faible revenu, et plus.

Un comité de diversité a également été mis en place afin de faciliter un accès direct au Conseil des gouverneurs de Curling Canada et au personnel, à l’intention des représentants de communautés marginalisées. Remplacer des termes de nature exclusive comme «club» par des mots comme «centre» ou «établissement» dans le discours de Curling Canada est un des pas subtils mais essentiels pour créer un environnement plus inclusif pour le curling.

Même s’il reste beaucoup de travail à faire, et qu’on soit encore loin d’un sport totalement inclusif, les obstacles actuels peuvent être surmontés, croit Barrick.

«Le curling n’est pas face à un mur de brique. Ce sport présente beaucoup d’avantages par rapport à d’autres : il est abordable, social et les règles sont claires et appliquées par les joueurs. D’un autre côté, les perceptions reliées à la consommation d’alcool peuvent empêcher certains groupes religieux de s’y impliquer. Nous allons devoir porter un regard critique sur les rôles du curling et, pour les mêmes raisons, vous n’allez probablement jamais mettre les pieds sur un pitch de cricket, par exemple.»

La Manitobaine Kerri Einarson, une femme Métisse qui est la capitaine des championnes du Tournoi des Cœurs Scotties 2021, et qui a remporté le Championnat canadien de double mixte Home Hardware 2021 en compagnie de Brad Gushue, estime que le curling a beaucoup d’avantages par rapport aux autres sports pour créer un environnement plus inclusif

«La diversité n’est pas tellement présente parmi les joueurs et les joueuses d’élite, mais le curling est un des sports les plus accueillants. Il y a déjà plusieurs personnes PANDC au curling, mais pas encore sur la scène mondiale; ça va changer si le curling devient plus populaire. Le potentiel de changement dans le futur est énorme», soutient Einarson.

Brad Gushue de St.John’s T-N, et Kerry Einarson de Gimli MB porte le logo de la Fédération Métis du Manitoba, Curling Canada/ Michael Burns Photo

En tant que leader pour les joueurs PANDC, Einarson assure réaliser un rêve en compétitionnant et en représentant sa communauté simultanément.

«En tant que femme Métis, j’ai décidé d’apprendre la culture Métis et de m’en inspirer. C’est tellement important pour moi. J’espère encourager d’autres femmes Métis à poursuivre leurs rêves. Je joue au curling depuis l’âge de 8 ans, et je rêve à devenir championne depuis l’âge de 12 ans. J’espère que ça va inspirer les autres.»

Elle n’est pas la seule à assumer du leadership et de la représentation. Colin Hodgson, d’Équipe Mike McEwen (Man.) se définit comme Métis, alors que Kevin Koe (Alb.), Jamie Koe (T.-N.O.) et Kerry Galusha (T.-N.O.) s’identifient comme autochtones.

Le soutien de la communauté est aussi présent pour Einarson et son équipe, puisque la Fédération Métis du Manitoba compte parmi leurs principaux commanditaires.

«Le soutien de la Fédération Métis du Manitoba compte beaucoup pour nous. Nous sommes fières de porter leur sigle», assure Einarson.

Bien que les graines de la croissance soient plantées, il n’existe pas de solution miracle pour créer un environnement plus inclusif dans votre centre de curling. Vous connaissez probablement déjà la problématique actuelle, et tentez d’élaborer des solutions pour que les membres puissent participer de façon confortable en étant eux-mêmes. Comme tout changement systémique, ça va prendre du temps, de l’empathie, et beaucoup d’écoute pour trouver une solution pratique et adaptée à l’ensemble du curling. Pour chaque individu, être conscient du problème, comprendre que ces sentiments existent au-delà de votre perception de la réalité, et comprendre comment devenir un meilleur membre de la communauté du curling est un premier pas important. Ça prend juste un esprit ouvert et une volonté d’apprendre.

Dans certains cas, le travail est déjà commencé. Ils sont peu nombreux, mais des représentants de la communauté PANDC au curling, comme Andrew Paris, s’impliquent déjà en faveur de la communauté PANDC au curling.

La directrice générale de Curling Canada, Katherine Henderson, estime que le sport, et le curling en particulier, peut jouer un rôle de pionnier pour définir un environnement plus inclusif.

«À la base, le sport inspire beaucoup, et doit promouvoir les plus belles qualités de l’être humain. Le sport nous montre ce que nous pouvons accomplir, et crée souvent des héros qui inspirent les autres. En tant qu’organisation nationale de sport, Curling Canada doit jouer un rôle fondamental dans le leadership et l’inclusion; nous n’allons pas reculer devant cette responsabilité», assure Henderson.

Au-delà du leadership, Henderson envisage les initiatives d’inclusion à plusieurs niveaux.

«Les initiatives liées à la diversité ne visent pas seulement le recrutement. Ça touche aussi à notre façon de faire des affaires, à nos investissements dans les programmes de développement et la jeunesse, à nos démarches pour des évènements, et plus. Quand on considère notre façon de fonctionner, Curling Canada propose déjà des politiques, de l’éducation, des études de cas pour influencer l’orientation de nos Associations membres. En bout de ligne, ce sont les centres de curling à la base qui ont le plus d’influence; ils misent déjà sur la structure pour créer le changement que nous voulons voir. Nous allons continuer à soutenir chaque joueur ou joueuse afin de générer des effets positifs», soutient Henderson.

Pour s’assurer que les centres de curling au Canada ont accès aux ressources adéquates, Henderson ajoute que Curling Canada va investir de façon importante auprès des ressources communautaires pour garantir le succès de ces programmes, dont une nouvelle occasion de financement pour les jeunes, y compris les jeunes Canadiens PANDC.

«En mettant en place avec nos Associations membres un ensemble de façons de faire à travers toute la structure du curling au Canada, nous constatons déjà du progrès à ce chapitre, de concert avec des experts qui savent comment mettre en place les bonnes initiatives dans la communauté. Nous ne sommes pas toujours des experts en diversité et en inclusion, alors nous travaillons directement avec les membres de notre communauté qui ont vécu eux-mêmes ces situations au curling. Nous mettons en œuvre et soutenons les programmes qu’ils ont déjà créés avec du financement et des ressources, afin qu’ils puissent nous apprendre et nous guider sur cette voie», ajoute Henderson.

Henderson sait que le progrès serait impossible sans le soutien des leaders dans leur communauté.

«Nous ne pouvons pas être assez reconnaissants envers ces meneurs PANDC dans leur communauté, qui travaillent à nos côtés. Leur contribution permet de s’assurer que les personnes qui bénéficient de ces programmes en ont approuvé le contenu, et qu’ils sont pertinents et applicables à leur situation. Ça représente un investissement important de temps et d’efforts de notre part, et ça ne fait que commencer», promet Henderson.

En tant qu’organisme responsable de la communauté globale de notre sport, Curling Canada a démontré clairement qu’un engagement envers la croissance passe par l’intégration de chacun dans ses actions et ses programmes. Chaque Canadien a le droit d’avoir accès au divertissement, et de s’y sentir à l’aise. Le curling se positionne en tant que champion de la communauté dans ce domaine, tout comme il donne l’exemple dans la lutte pour l’équité salariale entre les hommes et les femmes dans le sport.

Grâce aux changements mis en œuvre aujourd’hui, nous allons récolter les fruits de nos labeurs demain. Davantage de représentation au curling se traduira par plus de joueurs et de joueuses, aidant ainsi à garantir l’avenir du sport que nous aimons. Un sport plus diversifié, plus inclusif, favorise une meilleure compétition, et crée des opportunités pour la prochaine génération de jeunes amateurs qui percevront le curling comme une option valable.

Comme nous l’avons vu précédemment, il n’y a pas de perdants quand le curling évolue et se développe – juste plus de gagnants.

Cette histoire a été modifiée par rapport à sa version originale

Curling Canada